Résumé de la 72e partie n La peur de Steve de perdre son fils et Sharon retarde la police dans leur enquête. Que feriez-vous s'il s'agissait de votre fils et de votre... femme ? — Monsieur Peterson, nous n'avons pas affaire à des gens honorables. Ce n'est pas parce que vous versez une rançon que vous récupérez les otages. Peut-être les relâchera-t-on. Peut-être. Mais peut-être seront-ils abandonnés dans un endroit d'où ils seront incapables de sortir seuls. C'est à prendre en considération. L'endroit ne pourra être localisé que si nous pouvons suivre la trace du ravisseur.» Steve eut un geste de découragement. «Faites ce que vous avez à faire. Je prendrai la voiture de Bill pour aller à New York. — Non. Je préfère que vous preniez votre propre voiture et que vous la gariez dans le parking près de la gare comme d'habitude. Il est très possible que vos mouvements soient surveillés. Nous vous filerons, un agent vous suivra à distance. Laissez vos clefs sur le plancher. Nous prendrons la voiture pour l'équiper et la remettrons en place pour votre retour. Maintenant voilà où vous irez avec l'argent...» Steve attrapa le train de 10h 40 pour Grand Central Station. Il arriva à la gare à 11h 50, avec dix minutes de retard et préféra remonter Park Avenue à pied, une grande valise vide à la main. Une sensation de futilité et d'extrême détresse le gagnait à mesure qu'il avançait péniblement d'un bloc à l'autre entre la gare et la 51e Rue. C'était le second jour de mauvais temps, mais les New-Yorkais, retrouvant leur entrain habituel, étaient sortis dans la rue. Il régnait même un certain enthousiasme dans la façon dont ils enjambaient les caniveaux glacés et contournaient les tas de neige. Hier matin, Sharon et lui se trouvaient à quelques rues de là. Il avait pris son visage entre ses mains et l'avait embrassée en la quittant. Ses lèvres étaient froides, comme l'étaient les siennes lorsque Nina l'avait embrassé pour la dernière fois. Il arriva à la banque. En apprenant qu'il désirait solder le compte de Neil, à l'exception de deux cents dollars, le caissier eut un haussement de sourcil. Il quitta son guichet et alla consulter un des directeurs, qui se précipita vers Steve. «Monsieur Peterson, demanda-t-il, y a-t-il un problème ? — Non, monsieur Strauss. Je désire seulement faire un retrait. — Je me vois dans l'obligation de vous demander de remplir les formulaires de l'Etat du Connecticut et ceux du gouvernement fédéral. C'est nécessaire pour tout retrait d'une telle importance. J'espère que vous n'êtes pas insatisfait de la façon dont nous avons géré le compte de votre fils.» Steve s'efforça de garder une voix et un visage impassibles. «Pas du tout. — Très bien.» La voix du directeur prit un ton froidement professionnel. «Vous pouvez remplir les formulaires nécessaires dans mon bureau. Veuillez me suivre, je vous prie. Steve griffonna mécaniquement les informations requises. Le temps qu'il ait fini, le caissier avait posé le chèque de caisse sur le bureau. (à suivre...)