Lacunes Malgré les nombreux projets initiés ces dernières années par les autorités locales, cette wilaya enregistre encore beaucoup d?insuffisances et de retards dans différents secteurs d?activité. Les conditions de vie dans de nombreuses communes sont précaires et parfois même primitives. La population pauvre et démunie, qui survit dans des villages souvent isolés et très éloignés du centre-ville, manque d?eau, de gaz et d?électricité. À cela s?ajoutent le chômage et cette vacuité culturelle d?un quotidien encore plus difficile. En effet, la région compte une seule maison de la culture, située au chef-lieu de la wilaya et 11 centres culturels, qui peuvent accueillir dans leur totalité seulement 4 550 personnes. Le taux de chômage s?élève à 34%, un chiffre effrayant et qui menace d?augmenter si des mesures urgentes et des initiatives ne sont pas prises à temps. Il faut dire que sur les 2 460 dossiers déposés l?année dernière pour l?acquisition d?un micro-crédit, 171 uniquement ont été accordés, soit un taux de satisfaction qui ne dépasse pas les 6%. Actuellement, on ne dénombre pas moins de 290 microcrédits opérationnels dans différents secteurs. En revanche, on signale près de 647 micro-entreprises en exploitation, qui emploient 1 960 personnes dans différents secteurs, dont l?artisanat, les transports, les services, l?agriculture et le bâtiment. Malgré les efforts consentis, beaucoup reste à faire ; déjà sur les 3 745 demandes d?emploi formulées, seules 943 ont été satisfaites. Trouver un «job» pour survivre n?est pas chose facile. Selon les données de la wilaya, le taux d?activité de la population s?élève à 66%, les citoyens se sont centralisés beaucoup plus dans l?administration avec un taux de 52%, alors que 22% activent dans l?agriculture, 18% dans le bâtiment et les travaux publics et 8% dans l?industrie. Il est à noter qu?Oum El-Bouaghi compte 12 daïras et 29 communes. Elle s?étend sur une superficie de 6 187,96 km2 et compte 570 763 habitants. Seules 7 communes sont raccordées au gaz naturel, les autres s?approvisionnent des 61 points de vente situés souvent très loin des bourgs et villages. D?autres bourgs manquent d?eau et d?électricité, car les 15 forages et 27 puits, ainsi que les 234 équipements de pompage réalisés dans le cadre du programme du Fonds national de régulation et de développement agricole (Fndra) ne couvrent pas tous les besoins enregistrés. En outre, les routes de toute la wilaya sont dans un état alarmant, la circulation y est très difficile, surtout en hiver. Dès qu?on se trouve dans la ville d?Aïn M?lila, à titre d?exemple, sur une distance de plus de 20 kilomètres, le chemin pourtant goudronné reste toujours abrupt, le bitume est complètement arraché notamment sur la route menant vers la commune d?El-Djazia. Ce tronçon est à l?origine de presque tous les accidents de la région.