Le coût de la revalorisation des salaires décidée récemment lors de la tenue de la dernière bipartite «devrait dépasser 100 milliards de dinars». C'est ce qu'a indiqué ce matin, le ministre des Finances Karim Djoudi, sur les ondes de la Chaîne III. Abordant ce sujet dans le cadre des préparatifs de la loi de finances 2008, actuellement en discussion au niveau du gouvernement, le ministre dira que «cette augmentation va avoir un impact significatif» sur le pouvoir d'achat des fonctionnaires. Pour lui, le plus important dans la nouvelle grille est «le point indiciaire, mais aussi les aspects qualitatifs dont l'aspect valorisation des gens qui exercent dans la Fonction publique, valorisation des pensions et valorisation de l'activité professionnelle». Karim Djoudi, en évoquant la question de l'augmentation des prix des produits de première nécessité, affirme que l'Etat a consenti un effort financier de 20 milliards de dinars pour leurs subventions. «Si les intrants à la réalisation du produit sont des intrants nationaux nous pouvons maîtriser le coût au niveau national, mais lorsque les intrants sont importés et connaissent sur le marché international des emballements, il est évident qu'il y a un phénomène de répercussion sur le prix des produits nationaux.» Le ministre estime que, pour la pomme de terre, la question est due à la baisse de la production nationale, même l'Europe, deuxième productrice au monde de ce produit, connaît des tensions. Pour ce qui est de la défiscalisation décidée pour une durée limitée, le ministre estime que c'est pour favoriser l'importation du produit, tout en insistant sur la protection de la production nationale. A propos de cette production nationale hors hydrocarbures, le ministre a indiqué qu'elle a enregistré un taux de croissance de 5,4 pour en 2006, et les projections pour cette année sont de 6,5 %.