C'est avec une immense tristesse que la rédaction d'InfoSoir a appris le décès du jeune Moussa de Chlef. Un garçon de 12 ans pas comme les autres : plein de volonté, de courage et surtout de foi malgré la terrible maladie. Nous avons eu l'occasion de discuter avec lui après les épreuves de 6e qu'il n'a pas pu décrocher à cause de la maladie. C'était dans notre édition du 18 juin 2007 au journal des locales où nous avions publié son portrait au même titre que celui de son ami du même service, Islam de Aïn Defla qui, lui, avait réussi aux épreuves. Nous l'avions rencontré au service de cancérologie pédiatrique de l'hôpital Benboulaïd de Blida grâce à l'association El-Badr d'aide aux malades atteints de cancer. Moussa se disait prêt à repasser les épreuves à la deuxième session le 24 juin bien que déçu du 1er résultat. La chance lui a tourné le dos pour la seconde fois car il a malheureusement rechuté et n'a pu se déplacer de Blida vers son école à Chlef. «C'est à cause de ma maladie et mes séances de chimiothérapie m'ont souvent contraint de m'absenter souvent de l'école. J'ai fait mon possible pour me préparer à l'examen, mais la maladie m'a fatigué», nous avait-il dit ce jour-là concernant le 1er examen. Moussa avait tout de suite été consolé par son ami Islam, qui menait le même combat que lui. «La santé avant tout», lui disait-il en notre présence. «Je suis heureux de ma réussite, nous dira-t-il, et je ne souhaite qu'une chose : guérir.» Une maladie qu'il a difficilement acceptée, nous apprendra sa mère et garde-malade. «Islam est très intelligent. Il a souffert depuis sa plus tendre enfance de plusieurs maladies. Il essaye de résister grâce à sa volonté, mais parfois il baisse les bras.» Moussa, selon sa tante, est resté 27 jours chez lui puis a subi sa séance de chimiothérapie à la veille des 1res épreuves de 6e. «Moussa m'a confié qu'il avait peur de rater l'examen car il se sentait fatigué et qu'il avait tout oublié.» Moussa qui semblait avoir repris le dessus, nous avait déclaré : «Je suis capable de le repasser.» Comme cet enfant malade, nécessitant des traitements très longs, il en existe des centaines qui, ne bénéficiant pas de soutien scolaire dans les hôpitaux, ratent leurs études. Certains, bien que condamnés, s'accrochent à la vie comme aux études. Alors pourquoi ne pas faire preuve de sollicitude envers eux, les soutenir dans les études et les faire réussir pour ne pas les laisser mourir de douleur et de chagrin ? On peut faire quelque chose pour eux : ils peuvent mourir mais avec un sourire..