Baratin n Le sélectionneur national, le Français Jean-Michel Cavalli, ne drivera, désormais, plus l'équipe nationale algérienne pour la simple raison qu'il a échoué dans sa mission. Cette dernière consistait en la qualification de l'Algérie à la phase finale de la CAN- 2008 qu'abritera le Ghana en janvier prochain. On se rappelle que lors de sa prise en main des Verts, Cavalli avait promis de les qualifier et à la phase finale de la CAN-2008 et au Mondial-2010 qu'organisera l'Afrique du Sud. Dans la démarche prônée par le technicien français, il lui a été reproché par les observateurs notamment la presse sportive, son penchant flagrant pour les joueurs émigrés. Ses décisions unilatérales concernant l'aspect technique alors que Heddane est censé être son proche collaborateur, la preuve, c'est que lors de toutes les conférences et points de presse que le staff technique a animés, Cavalli n'a jamais cédé la parole à son adjoint en l'invitant à s'exprimer sachant qu'il y a bien des journalistes arabophones et qui voulaient, sans aucun doute, avoir des explications en langue arabe. Là, point d'intervention de Heddane. Cela nous aurait fait plaisir d'entendre Cavalli s'exprimer alors en langue arabe. Passons l'éponge, ce n'est qu'une petite remarque. Cela dit, n'ayant pu convaincre la presse par ses choix, le sélectionneur national a fait alors de certains confrères sa cible versant alors dans un bras de fer comme cela a été le cas en Gambie où il a osé interdire aux joueurs de faire des déclarations aux journalistes qui avaient pourtant effectué le périple pour couvrir l'événement. C'est dire que Cavalli n'a pas repéré les véritables ennemis qui sont la Guinée, la Gambie et le Cap-Vert. Aujourd'hui la réalité est là, l'Algérie est bel et bien éliminée de la CAN-2008 pour la seconde fois d'affilée et semble prendre goût aux ratages et Cavalli a, lui aussi, raté l'avion menant à Accra et tout cela au détriment d'une petite sélection locale qu'il a complètement effacée depuis son arrivée à la tête des Verts. Au sein du football algérien, on ne veut surtout pas se passer d'un détail, celui de tout recommencer à mi-chemin. Et ce sera le cas après le départ de Cavalli. Dommage ! Un groupe divisé l La sélection nationale «version Cavalli» s'est distinguée par la particularité de posséder en son sein deux groupes de joueurs. Les joueurs professionnels d'un côté et des locaux de l'autre. Un fait très grave qui n'a pas été révélé de peur de porter atteinte à la soi-disant sérénité du groupe. Mais de quelle sérénité parlait Cavalli ? En effet, tous ceux qui ont pris part aux expéditions des Verts vous diront que certains joueurs font la pluie et le beau temps au sein de la sélection sous les yeux de Cavalli même. Les professionnels partageaient les mêmes chambres, mangeaient ensemble et faisaient de même dans les discussions, dans l'avion, à l'entraînement et ailleurs et idem pour les joueurs locaux qui évoluent ou ont évolué dans le championnat algérien à l'image des Bezzaz, Zarabi, Daham et Saïfi. Ce n'était vraiment pas beau à voir et ça n'aurait jamais été le cas avec un sélectionneur national digne de ce nom. D'ailleurs, on a appris, pour résumer le tout, que ce sont les joueurs évoluant en Europe qui décidaient du lieu de regroupement de l'EN avec, bien sûr, la complicité du sélectionneur national. Des sources avancent même que certains joueurs ont exigé de rejoindre Banjul directement depuis la France sans rentrer en Algérie, d'où la décision de se préparer dans la région marseillaise. Que reste-t-il alors de la crédibilité et de la souveraineté de la FAF ? Seul le président Haddadj pourra apporter des éclaircissements, car il y a beaucoup de zones d'ombre ! Se préparer en France pour jouer en Afrique ! l Après la blague du Belge Georges Leekens, qui a coûté la bagatelle de quelques milliards, (excusez du peu !) en six mois d'exercice seulement, voilà qu'une rigolade vient nous chatouiller. C'est cette histoire de stages de préparation en Hexagone pour ensuite livrer des matches importants au fin fond de l'Afrique. Le Français Cavalli voulait par là, peut-être, nous apprendre quelque chose. Se préparer dans la fraîcheur du vieux continent avec toutes les commodités qu'offrent ces pays notamment la France où a pris l'habitude l'équipe d'Algérie de se préparer et de livrer des rencontres amicales, n'est pas du tout conforme à ce que réservent l'Afrique et sa compétition officielle. Chaleur torride, taux d'humidité souvent élevé, des lieux d'hébergement moins commodes, hostilité flagrante dans certains pays, terrains à la limite du praticable et gris gris ne sont pas pour faciliter la mission d'une équipe ayant goûté, quelques jours seulement auparavant, aux délices et au confort européens. C'est cela la réalité amère de Cavalli et c'est le cas de le dire aussi, car c'est l'EN d'Algérie qui en a fait les frais.