Négociations n L'Iran et la Russie discutent toujours pour trouver un accord sur la date de l'achèvement de la centrale nucléaire de Bouchehr. Le chef du dossier nucléaire iranien, Ali Larijani, a déclaré hier, dimanche, qu'il est «impossible» que son pays suspende son programme d'enrichissement d'uranium même en cas de nouvelles résolutions du Conseil de sécurité de l'ONU contre Téhéran, ont rapporté des agences de presse. «La suspension est impossible. Même si vous votez deux autres résolutions, nous ne suspendrons pas» le programme d'enrichissement d'uranium, a déclaré M. Larijani dans une interview à la télévision d'Etat, à l'adresse des pays occidentaux, à la veille d'une réunion à Vienne de l'exécutif de l'Agence internationale de l'énergie atomique (Aiea). «S'il y a de nouvelles résolutions, notre position restera la même», a-t-il assuré. Par ailleurs, le gouvernement iranien a annoncé le même jour que l'Iran et la Russie discutaient toujours pour trouver un accord sur la date de l'achèvement de la centrale nucléaire de Bouchehr, confirmant ainsi des propos de responsables russes. «Les discussions se poursuivent à propos de Bouchehr et tant qu'elles n'auront pas abouti, nous ne pouvons pas dire précisément la date de l'achèvement de la centrale», a déclaré lors de son point de presse hebdomadaire le porte-parole du ministère des Affaires étrangères. «Il faut attendre la fin des négociations mais l'important est la volonté des Russes d'achever la centrale», a-t-il ajouté. Jeudi, le porte-parole de l'Agence fédérale russe de l'énergie atomique avait déclaré que les discussions se poursuivaient «jusqu'à ce que tous les problèmes apparus au printemps soient résolus», selon l'agence russe Ria-Novosti. Dimanche soir, lors d'une interview à la télévision iranienne, le chef du dossier nucléaire, Ali Larijani, a confirmé qu'il n'y avait pas encore eu d'accord final. «Il y a des discussions au niveau des experts. Il y a un accord au niveau des experts y compris pour l'envoi du combustible qui doit être finalisé par les responsables des deux pays», a déclaré M. Larijani. «Je pense que si cela est signé et finalisé dans les six mois, beaucoup de choses seront faites. Si cela se produit dans les six mois, c'est une bonne chose», a-t-il ajouté. M. Larijani avait été plus affirmatif jeudi en indiquant que l'Iran et la Russie s'étaient entendus sur un calendrier «pour la fourniture du combustible nucléaire en temps voulu et pour l'inauguration de la centrale nucléaire». La société russe Atomstroïexport, chargée de la construction de Bouchehr, n'avait pas confirmé cette information, selon Ria-Novosti. Le sujet sera au menu de discussions avec le président russe Vladimir Poutine lors de sa visite prochaine en Iran, a indiqué le ministre iranien des Affaires étrangères, Manouchehr Mottaki. M. Poutine est attendu à Téhéran le 16 octobre pour un mini-sommet des pays riverains de la mer Caspienne.