Résumé de la 57e partie n Omar craint que son oncle et sa femme ne l'aient entendu quand il s'est rendu dans la chambre de sa cousine. Mais ses craintes se dissipent... Nadia est arrivée, les yeux gonflés de sommeil, a balbutié un bonjour pâteux, puis elle s'est mise à table sans jeter de regard à Omar. Il est terriblement gêné, mais soulagé que personne ne se soit rendu compte de son équipée nocturne. — Allez, faites vite, dit Tahar, je vous dépose à la plage avant d'aller au travail ! Nadia dit : — On va à la plage ? — Tu es contre ? dit Rafik. — Non, non... Elle ne dira plus rien. Rafik, lui, est très joyeux. En fait, c'est demain qu'il doit revoir sa prof de musique, et il compte sur Omar pour élaborer sa stratégie de conquête. A la plage, on loue un parasol et on dépose les affaires. Nadia, la première se met en maillot. Omar est comme ensorcelé par ce corps qu'il a failli, la nuit précédente, serrer contre lui. Et il lui semble, comme la nuit derrière, que le désir le prend par la main. «Pourquoi la refuses-tu ?» — Tu ne te déshabilles pas ? lui dit Nadia qui lui parle pour la première fois Il sursaute. — Si... Si... Il enlève lentement son tee-shirt, puis, plus lentement encore son pantalon. Il a brusquement honte de son corps et ne sait comment faire pour cacher son émoi. — Tu m'accompagnes dans l'eau ? demande-t-elle encore. — Oui, dit-il. — Hé crie Rafik, ne reste pas trop longtemps avec elle, viens m'emmener à l'eau, moi aussi ! Il suit Nadia qui, à dessein, s'éloigne. Comme ils sont venus de bonne heure, la plage est presque déserte. — Alors, lui demande-t-elle, tu as bien dormi ? — Et toi ? demande-t-il. — Assez bien... Je t'ai attendu encore un moment, et comme tu ne venais pas, je me suis endormie... — Pardonne-moi, dit-il. Elle lève vers lui ses grands yeux clairs. — Je voulais que toi et moi... Elle le regarde, comme si elle hésitait à continuer. —Tu m'aimes n'est-ce pas ? — Oui, dit-il, plus que tout au monde, plus que ma vie ! — Alors, pourquoi ce soir... Il la regarde. — Ce soir-là ce n'est pas que je n'ai pas voulu, mais c'est plus par respect pour toi car justement je t'aime ! Je ne veux pas te faire de mal ! (à suivre...)