La justice française a condamné, hier, vendredi, à sept ans de prison trois anciens policiers antiémeutes reconnus coupables de viols aggravés de prostituées, deux de leurs ex-collègues écopant de sursis pour complicité et deux autres étant acquittés. Accusés de «viols aggravés en réunion par une personne abusant de l'autorité conférée par ses fonctions», ils étaient jugés depuis une semaine aux côtés de leurs quatre complices présumés. Le trio a notamment été reconnu coupable d'une série de trois viols aggravés commis dans la nuit du 8 au 9 avril 2003. Ces faits avaient été dénoncés à une association d'aide aux prostituées qui avait à son tour alerté l'Inspection générale des services (IGS, police des polices). Une série de onze viols au total a été retenue, commis sur des étrangères généralement en situation irrégulière. Après avoir contrôlé leur identité les policiers exerçaient un chantage d'après l'accusation : ils promettaient de ne pas les inquiéter en échange de rapports sexuels gratuits. Au cours des huit jours de débats où ils ont fait face à l'une de leurs victimes, une Albanaise de 28 ans seule partie civile au dossier, les accusés ont exprimé des regrets, imputant leurs actes à leur grande immaturité à l'époque, conjuguée à un «manque d'encadrement».