Le Président de la République donne le feu vert à l'augmentation des salaires des fonctionnaires décidée par la dernière tripartite et la révision du barème de l'IRG. Réuni hier sous sa présidence, le Conseil des ministres a adopté une série d'outils juridiques permettant la mise en application de ces décisions dès janvier prochain. Le Conseil des ministres, réuni hier, a pris deux décisions salutaires pour le monde du travail, et allant dans le sens de l'amélioration du pouvoir d'achat du citoyen. D'abord par la concrétisation du principe de l'augmentation des salaires des fonctionnaires arrêté lors de la dernière bipartite entre le gouvernement et l'Ugta. La décision, qui prendra effet en janvier prochain, selon les précédentes déclarations de plusieurs responsables, dispose désormais de tous les outils juridiques nécessaires pour sa mise en application. Pas moins de cinq projets de décrets présidentiels relatifs aux modalités de la mise en œuvre du principe de l'augmentation des salaires ont été examinés et adoptés. Il s'agit de textes fixant la grille indiciaire des traitements et le régime de rémunération des fonctionnaires, les modalités d'attribution de la bonification indiciaire aux titulaires de postes supérieurs dans les institutions et administrations publiques, le mode de rémunération applicable aux fonctionnaires et agents exerçant des fonctions supérieures de l'Etat, le régime indemnitaire des fonctionnaires et agents publics exerçant des fonctions supérieures de l'Etat et, enfin, les modalités de recrutement des agents contractuels, leurs droits et obligations, les éléments constitutifs de leur rémunération et les règles relatives à leur gestion ainsi que le régime disciplinaire qui leur est applicable. Soit tout un arsenal juridique qui permettra une mise en application de la décision de la bipartite et qui ne laisse quasiment plus de doute quant à son exécution dès le premier mois de l'année prochaine avec des hausses parfois substantielles pouvant aller, selon le ministre de la Communication, jusqu'à 56%. Une telle décision, qui touchera quelque 1,5 million de fonctionnaires, n'est pas sans induire des charges colossales pour la collectivité nationale : 166 milliards de dinars, selon les chiffres communiqués précédemment par le gouvernement. Ce coût sera pris en charge par les dispositions de la loi de finances 2008 dont le projet a également été discuté et adopté hier en Conseil des ministres. L'autre décision sociale saillante du Conseil est, donc, contenue dans le projet de loi de finances et est relative à la révision du barème de l'Impôt sur le revenu global (IRG). En vertu du nouveau texte, le revenu non soumis à cet impôt passe de 60 000 DA à 120 000 DA par an. Autrement dit, sont exemptés du payement de l'IRG, tous les travailleurs de la Fonction publique et des secteurs économiques publics et privés dont le revenu est égal ou inférieur à 10 000 DA par mois. Les autres catégories de salariés sont également concernées par cette décision et verront le montant de l'IRG qu'ils versent mensuellement sensiblement revu à la baisse. Toujours dans le sens de l'amélioration du pouvoir d'achat et du niveau de vie des citoyens, le Conseil des ministres a passé en revue les mesures prises par le gouvernement pour venir à bout de la flambée sans précédent des produits de large consommation. Dans son intervention, le Président a mis l'accent sur la nécessité de poursuivre le développement de l'agriculture, avec comme objectif, plus que jamais, la réduction progressive de notre dépendance alimentaire, notamment, en matière de produits de large consommation.