Résumé de la 31e partie n Le vol 19 est en perdition. Du sol, on lui donne des instructions pour qu'il rejoigne les côtes de Floride... Mais c'est bien au-dessus des Bahamas que le lieutenant Taylor et ses élèves volent. Et, en prenant la direction du nord, ils ne se dirigent pas vers les côtes de Floride, mais vers le large ! Le personnel au sol qui essaye de diriger l'escadrille comprend vite que Taylor, pourtant un pilote chevronné, s'est trompé ! On donne encore une instruction à Taylor : — Basculez sur la fréquence d'urgence, elle est beaucoup moins chargée, vous gagnerez du temps ! — Et je perdrai le contact radio avec les autres avions ? Non, je préfère que nous restions ensemble ! 17 heures. On reçoit au sol un message de Taylor. Nous changeons de direction, nous prenons le cap 090° pendant dix minutes ! Ce changement n'est pas plus salutaire que les autres : les avions, au lieu de s'approcher des côtes, s'en éloignent encore plus ! On entend, sur la radio, un pilote crier : — C'est vers l'ouest qu'il faut aller, pas vers l'Est ! la base se trouve du côté ouest, il faut aller vers cette direction ! Mais les pilotes, paniqués, ne savent plus quelle direction il faut prendre. Et on entend cette phrase surprenante du lieutenant Taylor, un pilote chevronné. — Nous ne savons plus où se trouve l'Ouest ! — Lieutenant, reprenez-vous ! — Je vous assure que ce que je dis est vrai ! Nous sommes totalement désorientés ! Même la mer ne ressemble plus à ce que nous connaissons ! — Consultez vos boussoles ! — Elles ne marchent plus ! — Nous sommes en fin de journée, le soleil est à l'ouest ! — Nous ne voyons plus le soleil ! Du sol, on entend les équipages se parler : ils semblent désemparés et ne savent plus quelle attitude tenir ! A la base de Lauderdale, la nouvelle du drame qui se noue se répand. On accourt de partout aux nouvelles. Le caporal Allen Kosnar est à la tour de contrôle et demande à parler à ses amis. Mais on ne parvient pas à établir le contact avec eux. C'est alors qu'on entend la voix du lieutenant Taylor demander au pilote du second instructeur, le capitaine Stivers, de prendre le commandement. Une décision qui ne s'explique pas ! Et pour compliquer les choses, la tempête arrive. Le vent souffle par rafales violentes, la mer monte, et les communications radio deviennent difficiles. — Allô, allô, vol 19... — Envoyez-nous des secours, s'il vous plaît, supplie une voix. — Ressaisissez-vous, ne vous laissez pas gagner par la panique ! On perd de nouveau le contact. Au sol, c'est la consternation : comment dire aux quatorze hommes en perdition qu'ils n'ont pas beaucoup de chance de s'en sortir ? (à suivre...)