Résumé de la 32e partie n Du sol, on donne des instructions aux équipages du vol 19 en perdition. Mais on sait que leurs chances d'être sauvés sont très faibles. A 17h 15, le contact est de nouveau établi. — Nous nous sommes trompés de direction, nous mettons le cap sur l'Ouest ! Le lieutenant Taylor a enfin compris son erreur mais lui et ses hommes auront-ils assez de carburant pour regagner les côtes ? 18h 20 : On entend le lieutenant Taylor donner cette instruction à ses hommes. — Restez en formation serrée et préparons-nous à amerrir. La voix du capitaine Stivers, à qui Taylor a demandé de prendre le commandement du vol, pose une question : — Quand faut-il amerrir, lieutenant ? — Dès que l'un d'entre vous aura moins de 40 litres de fuel dans son réservoir, il le signalera... Nous descendrons tous ensemble ! Au sol, c'est la consternation : on a compris que le vol 19 est perdu. On essaye d'établir le contact. Mais la radio est parasitée. — Allô, allô ! C'est alors qu'on entend la voix épouvantée du capitaine Stivers. — Nous ne savons pas exactement où nous sommes... Mais il est certain que nous nous sommes trop éloignés de la base... Il semble que nous... On perd de nouveau la radio. Kosnar, l'ami de deux des pilotes en détresse, est sur des charbons ardents. — Allô, allô ! La voix du capitaine Stivers reprend. — C'est étrange, nous pénétrons dans une masse d'eau blanche... nous ne savons plus où nous allons ! — Allô, allô ! Mais on ne parvient pas à reprendre le contact. On tente quand même une opération de sauvetage, en alertant les navires et les bases aériennes, à proximité du lieu où on pense que les Avenger sont en perdition : un rayon de 60 km autour du point 29° Nord et 79° Ouest, les avions se trouvant sans doute au nord des Bahamas. A 19h 04, un dernier message parvient du lieutenant Taylor. En fait, il ne s'agit pas d'un message mais d'un indicatif. — FT... FT... — Allô, nous vous écoutons, envoyez votre message ! Mais le message ne suivra jamais. On ne reverra plus ni les avions ni les pilotes. A Fort Lauderdale, le caporal Allen Kosnar comprend, atterré, qu'il ne reverra plus ses deux meilleurs amis, Gruenel et Galivan, qui font partie du vol 19. — Ce n'est pas possible, répète-t-il, ce n'est pas possible ! Il s'effondre, sur une table, en larmes. S'il n'avait pas renoncé au vol, lui aussi, à cette heure, se serait abîmé (à suivre...)