Résumé de la 33e partie n Des opérations de sauvetage sont entreprises pour sauver le vol 19, mais celui-ci ne répond plus... Au même moment, un autre drame se déroule en pleine mer. A 19h 37, deux hydravions de marque PBM-5 Martin-Mariner, sont envoyés au secours du vol 19. Les deux appareils, qui ont pour nom de code Training 32 et Training 49, décollent de la base de Patrick Air force Base, appelée à l'époque Banana River. Tandis que Training 32 prend la direction des Bahamas, Training 49 longe les côtes de Floride, avant de prendre le large. Cet avion, tout comme l'escadrille du vol 19 ne rentrera jamais. Deux navires qui se trouvaient à l'endroit où l'hydravion était censé voler, ont vu une explosion dans le ciel : on a aussitôt pensé que c'était le Training qui a explosé mais on n'a retrouvé, dans la zone, aucun débris ni aucune trace de corps. Revenons au vol 19. Après le bref message de 19h 04, on n'a plus eu de signe de vie de l'escadrille. On a supposé quand même que les avions ont pu tenir encore une heure, puisqu'ils avaient du carburant jusqu'à 20h, puis ils se sont abîmés en mer. «Ils sont perdus !» C'est la consternation à la base de Lauderdale. Les recherches vont durer plusieurs jours. Des dizaines d'avions et de bateaux vont rechercher les épaves et les corps, mais on ne trouvera absolument rien. Le 10 décembre, soit cinq jours après le drame, les recherches se poursuivent encore. Comme la tempête se lève et que des vagues énormes déferlent, on décide d'arrêter. Selon les enquêteurs, les avions se sont abîmés quelque part à l'est de la péninsule de la Floride, mais toutes les recherches ont été infructueuses. L'enquête va établir la responsabilité du lieutenant Taylor : en croyant qu'il se trouvait au-dessus des Keys, il a entraîné ses compagnons vers le large, au lieu de les ramener vers les côtes de Floride. Quand il s'est rendu compte de son erreur et qu'il a donné l'ordre de virer vers l'ouest, c'était trop tard : les avions s'étaient trop éloignés pour avoir la quantité nécessaire de carburant pour faire le voyage de retour ! Et les élèves pilotes : même s'ils n'avaient pas fini leur apprentissage, ils devaient être en mesure de se guider, d'utiliser les instruments de navigation... et de corriger leur responsable ! Mais dans le rapport des enquêteurs, c'est le lieutenant Taylor qui est seul accablé. On l'accuse, malgré sa grande compétence, de se comporter parfois de façon intuitive. Ainsi, il s'était perdu un jour et sans les sauveteurs, partis à sa recherche, il se serait abîmé en mer. Cependant, la mère de Taylor intervient et demande que l'on décharge son fils : les enquêteurs acceptent et indiquent que les causes de la catastrophe sont inconnues. Tout comme on n'arrive pas à expliquer que les instruments de navigation soient tombés en panne, ce qui a dérouté les pilotes. Plus inexplicable est encore le fait que le lieutenant Taylor ait perdu sa montre. Un pilote sans montre est du domaine de l'inconcevable. L'a-t-il perdue ou alors oubliée au sol ? Et les autres pilotes avaient-ils également perdu ou oublié leur montre qui aurait pu leur permettre de se guider, de chronométrer leur temps de vol et de faire toutes sortes de calculs ! Et puis quinze hommes et cinq appareils qui s'abîment, cela doit laisser des traces ! (à suivre...)