Précision n Selon le ministre, la distribution des dons de l'opération zakat se fait par les bienfaiteurs eux-mêmes et la tutelle n'est, de ce fait, aucunement responsable de ce qui se dit à ce sujet. Invité au Forum du quotidien El-Moudjahid, Bouabdallah Ghoulamallah, ministre des Affaires religieuses et des Waqfs, est revenu sur les différentes questions relevant de son département, qui ne cessent de défrayer la chronique ces jours-ci, à l'instar des «halakate» subversives de certains prêcheurs, l'argent de la zakat et le respect des autres cultes. Au sujet des «halakate» subversives de certains prêcheurs de la mort, le responsable des Affaires religieuses indiquera que des inspecteurs de son département interviendront lorsque des dépassements seront constatés. «Au cas où un danger se ferait ressentir, nos inspecteurs mèneront des enquêtes pour empêcher les dérives», dira-t-il, tout en certifiant que les imams n'ont pas besoin d'être surveillés par l'administration qui dirige, mais cela ne signifie pas, d'après lui, qu'ils sont livrés à eux-mêmes et qu'ils font ce qu'ils veulent dans les lieux sacrés. Interrogé sur le cas des imams recruteurs de kamikazes dans les mosquées, l'invité d'El-Moudjahid a avancé que «l'Etat n'a pas à contrôler les imams, du moment que ces derniers ont reçu une formation pointue». Mais cela n'empêche pas l'in tervention du conseil de discipline lorsque des «déviations» sont dénoncées. Il indiquera dans ce contexte que tout le monde doit s'impliquer dans cette tâche afin d'assurer la sérénité dans les lieux de culte. Par ailleurs, Ghoulamallah a fait savoir que l'imam de l'Appreval, qui serait le recruteur du kamikaze qui s'est fait exploser dans la caserne des gardes-côtes à Dellys, faisant une trentaine de victimes, «sera présenté devant le conseil de discipline qui tranchera son affaire». Interpellé à propos des spéculations sur des dépassements dans la distribution des dons de l'opération zakat, Ghoulamallah soutiendra qu'elle se fait par les bienfaiteurs eux-mêmes et la tutelle n'est, de ce fait, aucunement responsable de ce qui se dit à ce sujet. En clair, c'est la commission des bienfaiteurs mise en place à cet effet qui, explique-t-il, assumera cette tâche et non pas l'administration. Par ailleurs, le conférencier a démenti ce qui a été publié dans le rapport américain faisant état que la liberté du culte n'est pas assurée en Algérie. «L'Algérie respecte toutes les religions et c'est plutôt aux USA de revoir leur politique sur le culte», dénonce-t-il. Abordant le cas des chrétiens en Algérie, l'orateur a estimé que seul l'Etat possède des statistiques fiables sur leur nombre. Le chiffre de 500 000 chrétiens existant en Algérie, avancé par le même rapport, ne reflète nullement la réalité des choses, a-t-il souligné, précisant que «l'Etat n'a jamais interdit d'autres pratiques religieuses dans notre pays».