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«Mel Watni»
Une réalité au goût amer
Publié dans Info Soir le 24 - 09 - 2007

Film n Chafia Boudraâ, qui, avec son rôle de Aïni dans le mémorable feuilleton El-Hariq, a marqué une époque, revient avec une nouvelle production, un téléfilm de Fatima Belhadj.
«Mel Watni», projeté, hier en avant-première, à la salle Ibn Zeydoun (Riad-el-Feth), raconte l'histoire d'El-Batoul, rôle campé par Chafia Boudraâ.
Après le décès de son époux, El-Batoul se trouve seule à s'occuper de ses cinq filles qui, parvenant difficilement à contenir désirs et émotions, attendent fiévreusement un prétendant qui, malheureusement, tarde à venir frapper à leur porte. Le mariage, elles le voient comme une délivrance, un salut, une issue susceptible de juguler toutes leurs frustrations aussi bien les plus manifestes que les plus refoulées.
L'histoire du film se déroule à l'intérieur d'une maison, dans un espace clos, un espace se conjuguant uniquement au féminin. Ce monde que le film nous raconte et décrit se présente comme un lieu où s'érigent les tensions que génèrent les rapports conflictuels qu'entretiennent les sœurs entre elles en raison de l'enfermement physique, social, sexuel…
Le film nous présente également la relation que cultive la mère avec ses filles, relation difficile et tendue, relation aussi conflictuelle. La mère se considère comme étant la maîtresse de maison dont il est strictement défendu de contester les commandements. Elle exerce sur ses filles une autorité absolue, et ses filles doivent obtempérer à ses exigences. Ainsi, le film nous présente un monde déchiré, fracturé, malmené traversé, de bout en bout, par des tensions ; c'est un univers renfermé, étriqué, oppressant où les protagonistes semblent étouffer à défaut de liberté et de prise de parole.
Mais Tamani, une vieille fille recueillie par El-Batoul, apporte à cette maison un équilibre aux moments des crises et des colères.
Le film traite aussi de la tragédie nationale, et ce par le biais de quelques lointains échos qui nous arrivent du dehors, à savoir les sirènes d'ambulances ou de voitures de police, des cris, des questions posées sur la santé d'un rescapé d'un attentat. Il est rendu nettement notable grâce au jeu des actrices (Amel Himer, Saliha Kerbache, Louisa Tin Hinène, Soumia Bendekoum, Nidal Bouhecine, Sarah Reguieg, Karima) et surtout grâce à celui de Chafia Boudraâ qui a su, par son talent et son expérience en la matière, se distinguer par une prestation conséquente et appréciable. C'est par un jeu naturel, qui lui est personnel, qu'elle a réussi à imposer son personnage et à le rendre palpable, en lui conférant tout son contenu.
En plus, le dialogue a contribué à rendre le film davantage beau et attrayant : il est abondant, épais et truffé de proverbes – cela fait aussitôt référence à nos ancestrales habitudes langagières ainsi qu'à notre patrimoine culturel. En outre, le scénario, qui témoigne à coup sûr d'un travail de recherche, rend compte du caractère, de la sensibilité et même dans quelques contextes de la psychologie des personnages.
L'apport de Salah Aougroute, alias Souilah, apporte au film de l'humour, l'arrachant ainsi, et par moments, de son caractère dramatique.
Plus tard, un événement dramatique vint cependant mettre une fin brutale à la vie des sœurs. Elles furent toutes tuées par des terroristes venus venger un des leurs, tué par un policier qu'ils étaient venus abattre, mais qui avait été averti par les cris d'E-Batoul.
Seul H'ssissen (un rôle interprété par Souilah), un neveu fou, recueilli par la famille a survécu à la tuerie. Sorti de sa cache, il pleure sa tante et ses cousines, allongées dans des mares de sang, en se frappant la tête, se demandant probablement «Mel Watni».


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