Décision n Réglementer le secteur, permettre aux voyageurs d'emprunter un moyen de transport sécurisé, telles sont, entre autres, les mesures qui viennent d'être arrêtées. «Le phénomène d'anarchie qu'on vit actuellement en Algérie dans le secteur du transport, s'explique par le fait qu'à partir de 1988, il y a eu l'ouverture de l'activité à l'investissement privé, sans qu'on mette en place des mesures draconiennes pour l'accès à cette activité. Ce qui fait qu'aujourd'hui, on fait face à une prolifération et à une multitude d'opérateurs et de véhicules, ce qui crée une concurrence avec un résultat sur le plan qualité de service qui est déplorable.» Ce constat est dressé par M. Khoukhi, responsable des transports terrestres qui est intervenu sur les ondes de la Chaîne III. Il y avait, au 2e trimestre 2007, plus de 53 000 opérateurs et plus de 67 000 véhicules de transport tous types confondus. A la lecture de ces chiffres, on se rend compte qu‘il y a moins de deux véhicules par opérateur ce qui complique davantage le contrôle de cette activité. «Il y a en moyenne 1,2 ou 1,3 véhicule par opérateur. Donc, ce sont des opérateurs qui n'ont pas réellement de véritable entreprise de transport, ce qui implique une méconnaissance de la réglementation des transports et mène au non-respect de la notion du service public.» Pour réagir au véritable chaos qui règne dans le secteur des transports routiers, un arrêté ministériel émanant du ministère des Transports a été publié récemment dans le Journal officiel du 9 septembre dernier. «Il s'agit de 2 arrêtés. Un fixant le cahier des charges de l'exploitation à l'activité des transports routiers des personnes, le deuxième concerne l'activité du transport des marchandises», informe M. Khoukhi. Ces arrêtés, explique le directeur des transport routiers, ont pour objectifs principaux de rappeler les conditions auxquelles est soumis le transporteur. «Il rappelle qu'il a un certain nombre d'obligation vis-à-vis du client (voyageur) en assurant la régularité, la continuité du service notamment en matière de respect des horaires, la continuité du trajet, l'obligation de manifester un comportement décent vis-à-vis de l'usager, l'obligation de vêtir le personnel de bord de tenues correctes et décentes, l'obligation de délivrer à tous les voyageurs un titre de voyage, l'obligation de veiller sur la sécurité et la propreté du véhicule. Il lui est fait obligation de déclarer son personnel de bord, le chauffeur, le receveur, le convoyeur à la direction du transport de wilaya de manière à éviter de changer fréquemment de personnel, qu'il soit identifié avec des badges clairs comportant certaines indications permettant aux voyageurs d'identifier le personnel.»