Début Tout a commencé chez lui par une vieille et vague envie qui consiste à s?approcher de son public, les enfants, pour l?inviter à développer et à enrichir son imaginaire. Tout commence chez lui par quelques idées venant alimenter son imagination et le faire aboutir à un projet. En dépit de son emploi du temps serré, partagé entre ses activités à la cinémathèque et sa présence sur le plateau de tournage, Aziz Degga, le prodige du cinéma algérien, parvient à trouver du temps pour réaliser son projet. Il imagine une situation. Il écrit une histoire. Il crée un répertoire consacré aux enfants et à l?enfance d?une manière générale. C?est à partir de l?année 1994 qu?il s?est lancé dans cette entreprise qui, selon lui, est merveilleuse. Elle est merveilleuse, effectivement. Car, pareille action favorise avec l?enfant, un contact facile qui s?inscrit dans une optique pédagogique et éducative. D?abord, Aziz Degga crée un club pour enfants, Cinéma club Babassido, un espace d?action culturelle et artistique dans lequel l?animation (one man show) s?articule autour de l?enfant, à stimuler et à développer son esprit imaginatif. Cette forme d?expression à caractère interactif amène l?enfant à participer au concept par des jeux, par la mise en scène de ses rêves et même par la mise en situation de ses différents rapports avec l?environnement dans lequel il évolue. Aziz Degga incarne trois rôles : conteur chaleureux, animateur dynamique et metteur en scène truculent. Ses histoires, racontées dans un langage simple et aisé, à la portée de son public (les enfants) qu?est le dialectal, sont un hymne à la paix et à l?amour, à la tolérance et à la vie. Toutes sont puisées du vécu de tous les jours. «Une grande partie de mon inspiration pour l?écriture de mes histoires me vient de mes deux enfants», dit celui qui a, à son actif, une centaine de contes, actuellement, déposés au niveau de l?Office national des droits d?auteurs (Onda). Ami inconditionnel de l?Unicef qui lui prodigue aide et encouragement, Aziz Degga aime plutôt se produire dans des établissements scolaires, invitant ainsi les enfants ? et parfois même les adultes ? à découvrir un imaginaire coloré capable d?enseigner sans formule complexe ou alambiquée la philosophie de la vie.