Dispositions n Les véhicules neufs et les pièces de rechange seront soumis au contrôle de conformité au niveau des laboratoires spécialisés, alors que les véhicules de plus de deux ans sont soumis au contrôle technique mis en place depuis 2003. Dans l'objectif de réduire le nombre des accidents de la circulation, les pouvoirs publics comptent durcir les activités du contrôle de conformité des véhicules et des pièces de rechange et, par ricochet, réguler le marché des véhicules à travers les concessionnaires implantés dans notre pays. En effet, un décret interministériel (ministères du Commerce, des Transports et de l'Energie et des Mines), sera incessamment signé. «Ce décret stipule l'obligation de la mise en place d'un service après-vente, le respect des normes de sécurité et ce, par l'implantation de laboratoires spécialisés à l'effet de contrôler toutes les pièces de rechange. Tous les véhicules seront soumis au contrôle de conformité avant leur mise en circulation dans le territoire national. Les 40 concessionnaires devront s'engager au respect des dispositions de ce nouveau décret», a souligné Salem Salhi, directeur des transports urbains et de la circulation routière au niveau du ministère des Transports, invité ce matin de la Chaîne III de la Radio nationale. Le contrôle de conformité sera effectué dans des laboratoires spécialisés qui seront mis en place dans le cadre de la mise en application dudit décret. Les laboratoires de conformité ont, donc, le rôle d'expertiser les différentes pièces de rechange importés et disponibles sur le marché national. «La création de ces laboratoires est programmée dans les perspectives de basculement de l'activité de contrôle de conformité du ministère de l'Energie vers le ministère des Transports. Toutefois, leur mise en place nécessite des préalables tels que le dispositif réglementaire, la formation du personnel spécialisé et les moyens matériels nécessaires pour l'acquisition de ce type de laboratoire», a ajouté M. Salhi. Il faut, donc, attendre quelques années encore pour la mise en activité de ces laboratoires. «Nous ne pouvons jamais soumettre l'ensemble des véhicules importés au contrôle de conformité, mais le contrôle concernera un échantillon représentatif de chaque marque de véhicules», a précisé l'invité de la radio, rappelant que le nombre global des véhicules importés entre 2006 et 2007 a dépassé les 200 000 véhicules par an. Concernant le contrôle des pièces détachées, le décret stipule que «les concessionnaires se doivent de contrôler eux-mêmes les pièces de rechange à travers les différents agences agréées». Le ministère du Commerce va également contribuer à prendre en charge ce volet à travers ces laboratoires chargés de veiller au respect de la qualité. Un échantillon de chaque conteneur de pièces sera soumis au contrôle de conformité au niveau des laboratoires avant de donner le feu vert pour leur commercialisation. L'application de ces dispositions aura même un effet rétroactif, selon le même responsable. C'est dire que même les pièces disponibles sur le marché avant la mise en place des laboratoires seront soumises au contrôle. Le contrôle de conformité concernera essentiellement les volets sensibles du véhicule tels que le système de freinage, le pneumatique, la sonorisation et la signalisation», a, par ailleurs, précisé l'invité de la radio.