Sur 340.000 véhicules, 64.000 ont été soumis au contrôle technique depuis le lancement de l'opération en décembre 2005. C'est ce qu'a déclaré, hier, à l'APS, le directeur de l'entreprise nationale de contrôle technique automobile (Enacta), M.Abdallah Laghrib. Parmi les véhicules contrôlés, 6,12% ont été soumis à une révision ou à une réparation obligatoire et 3,30% ont fait l'objet d'une décision d'immobilisation en raison de graves problèmes notamment des systèmes de direction et de freinage. Selon M.Laghrib, «ces deux problèmes sont les plus dangereux pour le conducteur et les piétons».Au cas où le taux de freinage est inférieur à 50%, explique t-il, le propriétaire du véhicule doit obligatoirement mettre son véhicule à l'arrêt. L'opération de contrôle qui a concerné tout type de véhicules dont l'âge se situe entre 15 et 20 ans, s'étendra jusqu'au 31 mai au niveau des 124 agences de contrôle installées dans 47 wilayas du pays et près d'une quarantaine dans la wilaya d'Alger. Les automobilistes concernés doivent, donc, soumettre leurs véhicules au contrôle avant la fin du mois. Au-delà de cette date, indique M.Laghrib, il sera procédé à l'application des sanctions contre les propriétaires des véhicules non soumis au contrôle. Les contrevenants sont passibles d'une amende de 1500 à 5000 DA voire d'un emprisonnement de deux à 6 mois avec mise en fourrière du véhicule. En plus, un procès-verbal détaillé sur l'état du véhicule sera remis après chaque contrôle. Celui-ci est un document administratif obligatoire qui doit être présenté aux agents de sécurité et aux agents qualifiés. Ces mesures sont susceptibles de diminuer les accidents de la circulation. Selon les statistiques du Centre national de prévention et de sécurité routière, le véhicule est à l'origine de 2233 accidents sur l'ensemble des accidents enregistrés en 2005 soit 5,69%. Par ailleurs, les mêmes statistiques montrent que les accidents provoqués par des défaillances mécaniques viennent en tête avec 769 cas. La mauvaise qualité et l'éclatement des pneumatiques arrive en seconde position avec 502 accidents et les problèmes de freinage en troisième position avec 378 accidents. Par ailleurs, le directeur de l'Enacta a évoqué le problème de recensement du nombre exact de véhicules concernés par le contrôle expliquant cela par le fait que les citoyens n'ont pas pour habitude de déposer les documents de leurs véhicules au niveau de la wilaya durant l'immobilisation. C'est pourquoi, a-t-il dit, «un nouveau programme de recensement des véhicules non autorisés à la circulation et ceux mis en fourrière a été mis en place». Comme il a également abordé le problème des pièces de rechange contrefaites qui entrent en Algérie via différents pays. L'entreprise a tracé un programme, dans le cadre de la coopération européenne, pour mettre fin à cette situation et elle a même crée un laboratoire spécial contrôle des pièces de rechange importées.