Ambition n Les professionnels de la plasturgie s'attendent à la mise en place d'un plan d'action efficace, prenant en compte l'ensemble des paramètres susceptibles de mieux exploiter les potentialités dont dispose notre pays en la matière. Etant un pays producteur de pétrole, et par ricochet un grand réservoir de matières premières, l'Algérie devrait accorder un intérêt particulier au secteur de la plasturgie et l'industrie du caoutchouc. La moyenne annuelle de production des matières premières est estimée à plus d'un million de tonnes, ce qui favorise l'émergence d'une industrie florissante permettant de créer des centaines de milliers d'emplois, de couvrir les besoins du marché national et même d'exporter des produits finis et semi-finis. Le ministre de la petite et moyenne entreprise et de l'artisanat, Mustapha Benbada, a fait part de la volonté de son département de développer ce secteur en mettant en place une stratégie nationale qui sera finalisée avant la fin de l'année en cours. Il a, en outre, insisté, lors de son inauguration du salon Expoplast, sur les volets de la formation, la maîtrise de nouvelles technologies dans le secteur ainsi que la prise en compte du volet de la protection de l'environnement. Les déclarations du ministre ont constitué «une bouffée d'oxygène» pour les nombreux opérateurs présents au salon qui ont saisi l'occasion pour appeler le ministre à «prendre toutes les mesures susceptibles de donner un nouveau souffle à l'industrie plastique en collaboration avec les entreprises ayant de l'expérience en la matière». Il est à souligner que près de 80% de la quantité des matières premières sont actuellement exportées en brut vers les pays ayant développé cette industrie. «Nous exportons notre matière première à des prix quasi insignifiants et nous importons, par la suite, des produits finis fabriqués à l'étranger. Il faut mettre fin à cette situation des plus nuisibles à l'économie nationale et mettre en place une politique de développement de ce secteur dans notre pays», ont insisté les investisseurs nationaux. Pour Naom Ben Amar, investisseur et commissaire du salon, la stratégie nationale évoquée par le ministre de la PME et de l'Artisanat «ne doit pas être administrée, mais élaborée par les professionnels du secteur». Les autorités concernées sont appelées, selon lui, à faciliter l'accès des jeunes investisseurs aux crédits bancaires indispensables pour l'acquisition des équipements et certaines matières premières indisponibles dans notre pays. Il est à souligner que le nombre global des entreprises nationales (publiques et privées) exerçant dans le domaine de la plasturgie ne dépasse pas 457 entreprises qui couvrent les besoins du marché national en certains produits (articles ménagers, tuyaux d'assainissement, produits utilisés dans la fabrication de l'électroménager…). «A la faveur de la nouvelle stratégie qui permettra l'émergence de nouvelles PME, l'ensemble des produits sera fabriqué dans notre pays», a, par ailleurs, promis M. Benbada.