Explications n Le ministre du Commerce a déclaré, hier, que ses services ont trouvé plus de 140 000 tonnes de pommes de terre emmagasinées dans pas moins de 1 200 chambres froides. «L'importation n'est pas une solution», reconnaît El-Hachemi Djaâboub, ministre du Commerce, en «épluchant» le cas jusque-là insoluble de la cherté de la pomme de terre sur le marché national. Intervenant hier lors du briefing hebdomadaire tenu par son collègue du département de la Communication, Abderrachid Boukerzaza, El-Hachemi Djaâboub a indiqué que la solution ne peut être que le «travail de la terre avec un soutien accru aux agriculteurs», du moment qu'il existe, estime-t-il, une superficie de 50 000 ha consacrés à la culture de la pomme de terre avec un potentiel de production de deux millions de tonnes par année alors que le marché algérien ne consomme annuellement que 1,2 million de tonnes. Abordant le volet spéculation, le ministre affirme que ses services avaient trouvé plus de 148 000 tonnes de pommes de terre emmagasinées dans pas moins de 1 200 chambres froides, tout en avouant que cette quantité qui va à la spéculation n'a pas véritablement un poids puisqu'elle ne représente qu'une infime partie de la consommation des Algériens». A propos du goût amer de la pomme de terre importée, M Djaâboub explique que cela «est dû au fait que la pomme de terre importée ne provient pas de cette saison mais bien de la basse saison et c'est l'effet des frigos qui lui a enlevé toute saveur». Volet importation justement, l'orateur rappellera que le pays a déjà importé plus de 50 000 tonnes pour un montant global de 1 milliard de dinars, avec, précise-t-il, un effet néfaste sur le Trésor public puisque l'exonération de la TVA à l'importation aura coûté à l'Etat la bagatelle de deux milliards de dinars. L'autre annonce faite par le ministre du Commerce concernait la création toute prochaine d'un Conseil de la concurrence. «Il va organiser et réguler le marché mais surtout empêcher toute visée monopolistique qui va au-delà de 45% des parts», a fait savoir El-Hachemi Djaâboub. Premiers à être ciblés, sont les grands groupes économiques qui ont l'intention de dominer le marché et auxquels il est «demandé de céder des parts à d'autres opérateurs en cas de constatation de volonté de superpuissance». Tous les acteurs économiques sont concernés par cette mesure excepté, dira le ministre, les entreprises versées dans les activités d'utilité publique ou alors importatrices de technologie. L'évacuation des eaux usées sera réglée en 2008 l Plus aucun rejet des eaux usées en mer à partir de l'année 2008. C'est ce qu'a déclaré Abderrachid Boukerzaza, en expliquant les grandes lignes du projet de décret exécutif relatif à la protection de la qualité des ressources en eau. A ce sujet, le ministre dira que le problème du déversement des eaux usées, surtout en mer, sera résolu à travers l'intensification du traitement de ces eaux. Les efforts déployés, ajoute le ministre de la Communication, concernent les réseaux d'AEP dont la réalisation a atteint 90% en 2007 contre 72% en 2006 et les réseaux d'évacuation des eaux usées qui a atteint 85% contre 72%.