Résumé de la 100e partie n Même dans cette situation pénible, Sharon rappelle à Neil qu'il est à l'origine de la condamnation de Thompson. C'était ce qu'il avait essayé de dire à papa dans le message. Maintenant, il devait s'appliquer à respirer très lentement par le nez et il ne fallait pas pleurer ou avoir peur, car cela l'empêchait de respirer. Il faisait froid et ses bras et ses jambes lui faisaient si mal. Pourtant quelque chose en lui avait cessé de la faire souffrir. Sharon allait trouver un moyen de les faire sortir d'ici, d'échapper à l'homme, et ils pourraient tout dire au sujet de Ronald. Ou alors papa viendrait les chercher. Neil en était sûr. Il sentait le souffle de Sharon contre sa joue. Il avait la tête blottie dans son cou. Parfois, elle faisait un bruit curieux, comme si quelque chose lui faisait mal. Mais il se sentait mieux, recroquevillé contre elle. C'était comme lorsqu'il était petit et qu'il se réveillait au milieu de la nuit avec un cauchemar. Il allait dans le lit de papa et maman. Maman le prenait tout contre elle et disait : «Ne bouge plus», d'une voix endormie, et il se rendormait contre elle. Sharon et papa s'occuperaient de lui. Neil se tortilla encore un petit peu plus près de Sharon. Il aurait voulu lui dire de ne pas s'inquiéter pour lui. Il allait prendre de longues et lentes inspirations par le nez. Ses bras lui faisaient si mal. Il essaya de ne plus y penser. Il fallait penser à quelque chose d'agréable… la pièce au dernier étage et les trains Lionel que lui donnerait Sharon. «Pour l'amour du Ciel, chérie, il est presque minuit, laisse tomber.» Impuissant, Roger regarda Glenda secouer la tête. Le flacon de trinitrine sur la table de nuit était presque vide. Il était plein ce matin. «Non. J'y arriverai. Je sais que j'y arriverai. Roger, écoute... essayons. Je vais te dire tout ce que j'ai fait le mois dernier. J'ai repris un jour après l'autre, mais je peux encore avoir oublié quelque chose. Si je te le raconte, peut-être...» Il savait qu'il était inutile de protester. Tirant une chaise près du lit, il se concentra. Il avait des élancements dans la tête. Le médecin était revenu et s'était fâché en voyant l'état d'agitation dans lequel se trouvait Glenda. Bien sûr, il n'avait pas pu lui expliquer pourquoi elle était si nerveuse. Le médecin avait voulu lui faire une piqûre, mais Roger savait qu'elle ne lui aurait jamais pardonné s'il l'avait laissé faire. Maintenant, devant la pâleur de ses traits, et le bleu violacé significatif de ses lèvres, il se rappelait le jour où elle avait eu son infarctus... «Nous faisons l'impossible, monsieur Perry... elle est entre la vie et la mort... il serait prudent d'avertir vos fils...» Mais elle s'en était sortie. ? Dieu, si elle sait quelque chose, faites qu'elle se souvienne, pria Roger. Faites que je puisse l'aider à se souvenir. Si Neil et Sharon meurent et que Glenda s'aperçoit trop tard qu'elle aurait pu les sauver, elle en mourra elle aussi. Que ressentait Steve en ce moment même ? Il serait bientôt l'heure pour lui de partir pour New York avec la rançon. (à suivre...)