Résumé de la 83e partie n Renard donne rendez-vous à Steve, mais auparavant il enregistre les voix de Sharon et Neil pour bien lui prouver qu'ils sont vivants. Elle avala sa salive, attendit que la cassette se déroule. «Steve...» Elle lut le message lentement, cherchant à gagner du temps, à réfléchir sur ce qu'elle allait dire ensuite. Elle termina sa lecture. « ...N'appelez pas la police.» Elle hésita. Il la dévisageait. «Steve...» Il fallait se lancer. «Steve, Neil va vous parler à présent. Mais d'abord, j'ai eu tort. J'espère que vous me pardonnez...» Il y eut un déclic. Elle s'apprêtait à dire : «J'a fait une terrible erreur...» «?a suffit, Sharon. Assez d'excuses.» Il fit un signe en direction de Neil. Elle passa son bras autour de l'enfant. «Eh bien, Neil, parle à ton papa maintenant.» L'effort qu'il faisait pour parler augmentait le sifflement de sa respiration. «Papa, je vais bien. Sharon prend soin de moi. Mais maman n'aimerait pas me savoir ici, papa.» Le magnétophone s'arrêta. Neil avait essayé de faire parvenir un message à Steve ; de relier son enlèvement à la mort de sa mère. L'homme réembobina la cassette, la passa à nouveau Il sourit à Sharon. «C'est très gentil. Je paierais pour vous retrouver, si j'étais Peterson. — Bon. Je suis contente si vous êtes satisfait.» Etait-il en train de l'appâter délibérément ? «Sharon.» Neil tirait sur sa manche. «J'ai envie... — Tu veux aller aux cabinets, petit ?» La voix de Renard était parfaitement neutre. «Pas étonnant depuis le temps.» Il se dirigea vers Neil, le prit dans ses bras et entra dans les cabinets avec lui. Il referma la porte. Sharon se figea, mais il ressortit très vite portant l'enfant sous un bras. Elle remarqua qu'il lui détournait la tête, comme s'il craignait que Neil ne puisse le voir à travers le bandeau. Il le laissa tomber sur le lit. L'enfant tremblait. «Sharon. — Je suis là.» Elle lui caressa le dos. «Sharon ? A votre tour ?» Le ravisseur faisait un signe de tête vers les cabinets. «Oui.» Il la prit par le bras et la soutint jusqu'à l'intérieur, du réduit, malodorant. Les cordes lui coupaient les jambes et les chevilles, la faisant grimacer de douleur. «Il y a un verrou à l'intérieur, dit-il. Vous pouvez le mettre si vous voulez, sinon la porte ne reste pas fermée. Mais vous feriez-mieux de vous dépêcher.» Il lui caressa la joue. «Parce que si vous mettez trop longtemps et que je me fâche, je peux faire son affaire au gosse.» Il recula et tira la porte derrière lui. Elle s'empressa de pousser le verrou et regarda autour d'elle. Dans l'obscurité du réduit, elle passa ses mains le long des parois, sur la cuvette. Peut-être y avait-il quelque chose, un bout de tuyau, un objet pointu. Elle tâtonna par terre. «Dépêchez-vous, Sharon. — Oui.» (à suivre...)