Assurance n Le SG de la Centrale syndicale a rassuré que les augmentations «sont perceptibles» et que «dans peu de temps les fonctionnaires vont constater des améliorations» dans leur salaire. Sidi Saïd s'est enfin prononcé sur la nouvelle grille des salaires «qui a provoqué l'ire des syndicats autonomes». Le SG de l'Ugta a estimé qu'«il n'y a pas de manquements dans la nouvelle grille de salaires», et que «même si elle n'est pas parfaite, son côté négatif est perfectible». Pour le syndicaliste, la nouvelle grille des salaires des fonctionnaires qui existait depuis 1966, «était dépassée», elle «ne correspondait pas aux nouvelles normes, exigences et conditions» du monde du travail actuel, et «il était tout à fait nécessaire, même impératif, de la revoir, avec tous les aménagements qui y ont été apportés, à travers les indemnités et les primes». Sidi Saïd qui parlait à la presse en marge d'un f'tour qu'il a partagé hier soir avec des citoyens au Foyer des cheminots, a souligné que le processus de travail entre les fédérations de l'Ugta et différents ministères sur les statuts particuliers et le régime indemnitaire a déjà été enclenché. «Ce dossier, a-t-il dit, accompagne la nouvelle grille des salaires», ajoutant que «quelle que soit la cadence d'une fédération ou d'un ministère concernant l'élaboration des statuts particuliers et du régime indemnitaire, ces derniers seront appliqués en janvier 2008 au même titre que la grille des salaires, avec effet rétroactif si nécessaire». La carrière des fonctionnaires sur le plan salarial «n'était pas facile» et c'est pour cela, selon M. Sidi Saïd, que l'Ugta «a engagé depuis 1990 le processus de révision de la grille des salaires et du régime indemnitaire». La nouvelle grille des salaires «va redonner une vision claire de la démarche salariale et de la carrière du fonctionnaire. Elle a aussi l'avantage d'avoir un seul point indiciaire (45 DA), alors qu'il était de 22 DA», a-t-il encore expliqué. Si cette nouvelle grille «va donner une nouvelle dynamique à la Fonction publique et apporter de l'oxygène à cette dernière», le syndicaliste estime par ailleurs, qu'elle «n'est pas figée, mais qu'elle évoluera en fonction de la croissance et des disponibilités financières». Il a également souligné que l'Union «travaille actuellement sur un document didactique qui va expliquer clairement et nettement les différentes augmentations des différents corps des 1,5 million de fonctionnaires», affirmant qu'il «n'y a pas de raison de s'alarmer». Concernant la réduction de l'Impôt sur le revenu global (IRG) prévue par la loi de finances 2008, M. Sidi Saïd a indiqué que l'Ugta s'est déjà penchée sur la question, ajoutant que le groupe de travail mis en place à cet effet y travaille «de façon à toucher un maximum de salariés». A propos de la privatisation l Se prononçant sur le processus de privatisation, Sidi Saïd a indiqué que l'Ugta «a l'habitude de travailler tranquillement et sereinement avec le gouvernement sur tous les dossiers du monde de travail». Il a ajouté qu'en ce qui concerne le secteur économique public, des rencontres de travail avec le gouvernement sont programmées après l'Aïd. Il s'agit, selon lui, de «discuter ensemble du comment donner une dynamique nouvelle à ce secteur par rapport au marché, à l'emploi et à la croissance». Interrogé sur la situation de la Société nationale des véhicules industriels (Snvi), M. Sidi Saïd a estimé que «la Snvi est une entreprise importante dans le développement économique, et que le gouvernement et l'Ugta trouveront des solutions non seulement pour la Snvi, mais aussi pour toutes les entreprises de la mécanique, de l'agroalimentaire ou autres». «Il est important de regarder le secteur public comme moteur de l'économie», a-t-il encore dit avant d'enchaîner qu'«il y a un consensus sur la vision de la relance économique, entre l'Ugta, le gouvernement et le patronat, pour que les choses avancent correctement». M. Sidi Saïd a conclu que l'Ugta «privilégie le dialogue et non la confrontation», laquelle «est toujours synonyme de négation», estime-t-il .