Le mouvement de contestation interne qui secoue depuis 2004 le Front des forces socialistes risque d'être fatal pour le plus vieux parti de l'opposition. Dans la soirée d'hier, le siège de la fédération de Tizi Ouzou, sis à la Nouvelle ville, a été le théâtre d'un désolant affrontement entre les mécontents (des opposants à la direction nationale) et les militants chargés de la préparation des élections (acquis au groupe de Karim Tabou, premier secrétaire national). En effet, des sources sûres nous informent qu'un groupe de contestataires a investi le siège de la fédération vers 22h pour manifester son rejet du choix des candidats pour les élections locales du 29 novembre prochain, et dont le dernier délai pour le dépôt des listes était hier à minuit. Les militants présents à la fédération, à leur tête M. Benbelkacem qui est chargé de diriger l'opération de préparation des élections, ont tenté de faire sortir les opposants. C'est alors que l'affrontement a eu lieu et que le siège a été mi sens dessus dessous par les contestataires qui ont renversé les meubles et jeté à terre les fichiers et autres documents. Le micro-ordinateur, à en croire nos sources, a été, lui aussi, saboté. Des insultes ont été échangées entre les deux parties. Avant de quitter les lieux, les mécontents ont promis à leurs «adversaires» de se revoir pendant la campagne électorale. Ce qui laisse entrevoir une campagne où le FFS se retrouverait à laver son linge sale en public et ou la crise éclatera au grand jour. Il faut dire que l'étouffement du mouvement de protestation par la direction nationale qui a toujours tenté de minimiser son ampleur, et l'ignorance de la crise par le numéro 1 du FFS, Hocine Aït Ahmed, n'a pas réussi à réduire la contestation. La préparation au forceps, du 4e congrès et des élections locales n'ont fait que rajouter de l'huile sur le feu et le FFS risque de le payer cher, le jour du vote.