Histoire n Les divergences entre les deux pays sont beaucoup plus nombreuses et profondes qu'on le croit ! Ceci même si nos responsables, au même titre que leurs homologues espagnols, continuent à affirmer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Les relations énergétiques entre l'Algérie et l'Espagne sont loin d'être au beau fixe ! A peine les divergences sur le projet Medgaz aplanies qu'un autre conflit gazier surgit entre les deux pays à la suite de la résiliation par la compagnie nationale Sonatrach du contrat qu'elle avait conclu en 2004 avec les sociétés Repsol et Gas Natural pour le projet intégré de développement du gisement de Gassi Touil. A vrai dire, ces deux différends ne sont que la face immergée de l'iceberg, selon certains observateurs. Autrement dit, les divergences entre les deux pays sont beaucoup plus nombreuses et profondes qu'on le croit ! Ceci même si nos responsables, au même titre que leurs homologues espagnols, continuent à affirmer que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes ! Diplomatie oblige, il est vrai ! Bien avant que le litige sur le projet de Gassi Touil ne fasse son apparition, les deux pays étaient en désaccord sur le prix du gaz vendu par Sonatrach à Gas Natural à travers le Gazoduc Maghreb-Europe (GME) reliant l'Algérie à l'Espagne via le Maroc. Suite à l'augmentation des prix du pétrole sur lesquels les prix du gaz naturel sont indexés, Sonatrach avait demandé de renégocier les contrats conclus avec Gas Natural en application d'une clause dite de «bouleversement», avant de décider d'aller à l'arbitrage international. Pour leur part, les Espagnols ne se sont pas empêchés de revendiquer des «prix préférentiels». Une demande a été officiellement formulée dans ce sens par le Chef du gouvernement espagnol, José Luis Zapatero, lors de l'entrevue qu'il a eue avec le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en décembre 2006 à l'occasion de la visite qu'il a effectuée à Alger, selon la presse espagnole. Mais notre pays ne semble pas du tout disposé à répondre favorablement à une telle demande ! Il est clair que le conflit gazier qui oppose Alger à Madrid est vieux de quelques années ! Sa résolution n'est certainement pas pour demain, surtout que sur le plan politique, les divergences entre les deux parties sont un secret de Polichinelle ! A elle seule, la question du Sahara occidental empoisonne les relations algéro-espagnoles !