Déclaration n Le président russe et les autres dirigeants de la Caspienne ont défendu le droit de l'Iran à l'énergie nucléaire et mis en garde contre une action militaire lors d'un sommet régional à Téhéran. Le sommet des chefs d'Etat des cinq Etats riverains de la Caspienne a débouché sur une déclaration finale apportant un soutien implicite au programme nucléaire iranien. Le document engage également les participants à ne pas autoriser l'utilisation par un tiers de leur territoire pour une agression contre l'un d'eux. Les présidents russe Vladimir Poutine et iranien Mahmoud Ahmadinejad ont insisté, dans ce contexte, sur la nécessité de régler la crise nucléaire iranienne par la voie diplomatique et par la négociation, selon une déclaration commune publiée ce mercredi matin. La Russie est hostile à ce stade à l'adoption de nouvelles sanctions, réclamées par les Occidentaux, pour obliger l'Iran à suspendre son programme d'enrichissement d'uranium. La déclaration affirme également que «la coopération bilatérale dans le domaine de l'énergie nucléaire civile se poursuivra dans le futur et que les deux parties insistent sur le fait que l'achèvement et le lancement de la centrale de Bouchehr seront effectués en conformité avec le calendrier prévu». Le texte insiste aussi sur la «proximité des positions russes et iraniennes sur les questions clés mondiales et le développement de la coopération pour établir un ordre mondial plus juste et plus démocratique». Moscou, qui n'a jamais caché son aversion pour une accentuation des sanctions envers Téhéran, a affiché une divergence croissante récemment avec les Occidentaux. Le président russe a ainsi prôné lundi dernier, lors d'un déplacement en Allemagne, la «patience» sur le sujet, après avoir assuré la semaine dernière à son homologue français Nicolas Sarkozy ne pas avoir «d'informations selon lesquelles l'Iran aspire à produire des armes nucléaires». Poutine a tout fait pour montrer son homologue iranien Ahmadinejad sous un jour favorable et lui apporter son soutien lors du sommet des chefs d'Etat de la Caspienne à Téhéran analysait, aujourd'hui, mercredi, la presse russe. L'engagement des participants au sommet à ne pas autoriser l'utilisation par un tiers de leur territoire pour une agression contre l'un d'eux est «un grand cadeau» pour le président iranien, a estimé un quotidien russe. Cet engagement, fixé dans la déclaration finale à l'initiative de Vladimir Poutine, est particulièrement important pour Téhéran, qui redoute que les Etats-Unis utilisent l'Azerbaïdjan pour une attaque contre l'Iran. C'est «une garantie pour l'Iran qu'il ne devra pas combattre en mer Caspienne», estime un autre journal, ajoutant que les Etats-Unis ne pourront pas installer de bases militaires en Azerbaïdjan ou au Kazakhstan. Sa venue, ainsi que les engagements fixés dans la déclaration finale à son initiative, ont montré qu'«en cas de conflit radical» autour du programme nucléaire iranien entre l'Iran et les Etats-Unis, «Moscou veillerait aux intérêts de l'Iran», estime la presse russe.