Le prix du baril n'est plus qu'à quelques longueurs de la barre des 100 dollars. Cette tendance à la hausse persistera jusqu'à au moins le deuxième trimestre de l'année prochaine. C'est le ministre de l'Energie et des Mines qui l'a affirmé ce matin en mettant en avant la conjoncture géopolitique internationale actuelle. Les prix du pétrole resteront à leur niveau actuel au moins jusqu'au 2e trimestre de l'année prochaine. Ce sont là les prévisions faites ce matin par le ministre de l'Energie et des Mines lors de son passage au Forum du quotidien El Moudjahid. Chakib Khelil se fonde dans ses prévisions sur plusieurs facteurs qui caractérisent la conjoncture actuelle et qui sont appelés à durer dans le temps et avec eux la tendance à la hausse des prix du pétrole qui ne sont plus qu'à 10 dollars du plafond «psychologique» des 100 dollars. La tension à la frontière turko-irakienne née des menaces d'Ankara d'envahir le nord de l'Irak pour en déloger les rebelles du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) figure parmi les raisons avancées par Chakib Khelil pour prévoir une persistance de la hausse des prix du brut. A cela s'ajoute, selon lui, l'autre tension dans la région entre les Etats-Unis et l'Iran sur le programme nucléaire de ce dernier. Enfin, le ministre évoque la demande sur le pétrole qui se fera de plus en plus importante en raison d'un hiver particulièrement rigoureux qui sévira cette saison sur le continent américain. Dans cette conjoncture marquée par une hausse sans précédent des prix, tous les regards sont braqués sur l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep). Or, Chakib Khelil a exclu à la même rencontre, l'éventualité d'une réunion extraordinaire de l'organisation. Il réagissait à des informations selon lesquelles l'Opep tiendrait une réunion d'urgence pour tenter de freiner l'envolée des prix du brut, qui ont atteint ces derniers jours la barre symbolique des 90 dollars par baril. Le ministre a, par ailleurs, rappelé que l'Organisation augmentera sa production de 500 000 barils par jour à partir du 1er novembre prochain en application d'une précédente décision. Mais le marché «ne semble pas tenir compte des augmentations de production que décide l'Opep, en raison de facteurs géopolitiques qui poussent les prix à la hausse», a-t-il expliqué.