Le goitre peut avoir plusieurs types de dangerosité. D'abord, par sa nature histologique. Tumeur maligne ou bénigne appelée aussi mâle ou femelle. La tumeur maligne ou mâle étant un cancer. Il faut toujours garder en tête qu'une tumeur bénigne peut se transformer en cancer. Le goitre malin peut avoir des métastases qui se manifestent par des extensions dans le cou, des ganglions. Les plus fréquentes sont au niveau du torse, des poumons, des reins et du cerveau. Le deuxième aspect de la dangerosité du goitre c'est son volume. Quand le goitre est volumineux, il engendre des effets de compression. «A côté de la glande thyroïde, il y a des organes comme la trachée, l'œsophage, les grosses veines du cou qui peuvent subir une compression pouvant se traduire par une dyspnée ou compression de la trachée impliquant des difficultés respiratoires ; une dysphagie ou compression de l'œsophage entraînant des problèmes de digestion ; une dysphonie compression des nerfs récurrents qui commandent et innervent les cordes vocales engendrant des troubles de la voix», explique le professeur Chaou. Autre aspect de la dangerosité du goitre est celui lié aux goitres hyperfonctionnels. La sécrétion en abondance des hormones qui jouent un rôle important sur l'activité cardiaque, la thermorégulation sur la croissance et le développement cérébral peut entraîner des lésions cardiaques (des blessures au niveau du cœur). Ces lésions peuvent être irréversibles et nécessitent des interventions chirurgicales cardiaques quand la glande thyroïde a été enlevée. «Un goitre qui évolue longtemps, très longtemps peut être mortel», insiste le professeur. Rappelons aussi que la tumeur bénigne peut avoir des conséquences à la longue.