Interrogé sur le fait que les femmes sont les plus touchées par la maladie, le Pr Chaou a estimé que «la prédisposition pour l'augmentation de la fréquence et la survenue du goitre chez la femme s'explique probablement par le rôle encore inconnu des estrogènes (hormones féminines). Probablement, il y a une action des œstrogènes dans la plus grande survenue des affections chez les femmes. Pour les tumeurs bénignes par exemple, les femmes consistent 9/10 des cas et 4/5 pour les tumeurs malignes. «La maladie peut apparaître à l'âge de 20 ans comme elle peut survenir un peu plus tard. Les tumeurs malignes surviennent avec une prédilection, pour les plus fréquentes, vers la trentaine. Quant au goitre endémique, il apparaît pratiquement dès le jeune âge.» Enfin, pour ce qui est des facteurs prédisposants du cancer de la thyroïde, le professeur nous informe que les plus connus sont les irradiations, «quelqu'un qui a été traité aux rayons X (radiothérapie) dans son jeune âge pour une autre affection. On sait, aujourd'hui, que les effets de Tchernobil qui a touché l'Europe centrale et occidentale en1986, a induit un dégagement de poussières et de fumées radioactifs qui a été à l'origine de l'augmentation de survenue du cancer de la thyroïde chez l'enfant uniquement». Cependant, pour certaines affections particulières, certains types de cancer, «il peut y avoir une transmission génétique. Mais comme le goitre endémique sévit dans une région donnée, on peut trouver plusieurs membres de la même famille touchés par ce mal. Une mère et ses filles, ou des sœurs ou même entre cousines. C'est ce qu'on appelle : le goitre familial, mais non génétique. Ce n'est pas parce que la femme a un goitre que ses enfants l'auront. Ce n'est pas génétique».