Appelés dans le langage des jeunes algériens, «madame courage», les comprimés hallucinants consommés par les jeunes et les adolescents dans les quartiers sont la cause principale qui les pousse à commettre des agressions et des meurtres. «Ces psychotropes diminuent de 70% les capacités de jugement de l'individu et donc le passage à l'acte n'est pas apprécié à sa juste valeur, sauf après la disparition des effets des prises toxiques», souligne le Dr Belaïd, du CHU spécialisé en psychologie de Chéraga. Une réalité confirmée par un chef d'une brigade de gendarmerie qui a témoigné qu'il a interrogé «certains meurtriers qui ont dit n'avoir même pas le souvenir d'avoir agressé ou tué leur victime, car ils étaient drogués au moment de l'acte...»