L'homicide volontaire est honni par toutes les religions et toutes les cultures du monde. Commettre, volontairement un assassinat constitue l'acte le plus atroce qui puisse être depuis l'apparition de l'homme sur terre. L'histoire des deux fils d'Adam est connue dans les trois religions monothéistes. Mais, au moment où, sous d'autres cieux, un meurtre dans une cité «difficile» ou une simple agression à l'arme blanche constitue un véritable événement au point que ce sont les JT des grandes chaînes qui ouvrent avec, en Algérie, il ne se passe pas une semaine sans qu'une personne innocente (souvent), soit agressée ou tuée. Et l'événement passe inaperçu, si ce ne sont quelques journaux qui lui consacrent un petit article dans leur page. Nul ne peut nier le rôle de la décennie noire qu'a traversée notre pays dans l'accentuation de la banalisation d'un acte considéré comme l'atrocité et la stupidité humaine la plus abjecte et la plus punie dans toutes les civilisations humaines et même dans les tribus primitives. Le terrorisme a tué des milliers de personnes, en usant de méthodes sauvages dignes des films d'horreur. Parfois sous les yeux des familles des victimes, des voisins ou du grand public. Ces scènes d'atrocité fréquentes et surmédiatisées ont fait que les Algériens sont devenus indifférents au phénomène de la mort. Ainsi «les agressions mortelles qui sont commises chaque jour dans nos villes, n'alimentent plus les discussions… et même les témoins hésitent à se manifester, non par peur comme le croient beaucoup, mais par habitude et indifférence. Si on informe quelqu'un, qu'une personne a été tuée dans un quartier, on nous répond : ‘'mais c'est chaque jour qu'une personne meurt un peu partout !'' C'est comme si le meurtre était devenu une fatalité en Algérie», souligne le chef d'une brigade de la gendarmerie, en service depuis plus de 15 ans, à Alger. Outre cette banalisation de l'homicide en Algérie, la consommation de drogues et de psychotropes par des dizaines de milliers de jeunes reste un autre facteur majeur qui pousse ces derniers à tuer avec sang-froid …