Retard n Le chantier de construction et de réparation de bateaux de l'Ecorep de Khemisti, dans la wilaya de Tipasa, est depuis plusieurs jours à l'arrêt en raison de difficultés financières. Le manque d'approvisionnement en matières premières et les difficultés financières que connaît l'entreprise depuis plusieurs mois sont à l'origine de cet arrêt du chantier, regrettent les représentants des travailleurs. L'entreprise, selon eux, ne peut plus honorer ses commandes, à savoir une dizaine de bateaux de 12 m en construction qui sont tous à moitié réalisés, faute de matières premières. Quatorze commandes de bateaux de 10 et 12 m, neuf commandes de bateaux de 7,5 m et 8 autres de 9 m, transférés du chantier de Jijel qui a été fermé cet été sont également en souffrance au niveau du chantier de Khemisti. Les travailleurs déplorent que tout le programme du chantier de Jijel leur ait été confié, alors que les chantiers sont bloqués faute de résine, de peinture, de fibre de verre, d'équipements moteurs et autres mastics nécessaires à la construction ou à la réparation de bateaux. En outre, les 126 travailleurs du chantier de Khemisti n'ont pas été payés depuis trois mois, selon des syndicalistes. Le chantier de l'entreprise de construction et de réparation de bateaux de Khemisti, le deuxième de la wilaya de Tipasa avec celui de Bou Haroun qui connaît apparemment les mêmes difficultés, a été ouvert en 1978. Ce chantier, qui a connu ses heures de gloire jusqu'en 2005 en fabriquant des embarcations de pêche, notamment des sardiniers de 10 et 12 m, et de plaisance (Boston 750 et Rocca), s'est lancé depuis peu dans la fabrication d'embarcations de 12 m dans le cadre d'un plan de relance de la production. Les travailleurs, qui ont organisé la semaine dernière un rassemblement devant le siège de la direction générale à Bou Ismaïl, ont manifesté leurs inquiétudes quant au devenir de leur filiale qui dépend de la SGP Equipag (Equipement industriel et agricole). Contacté par l'APS, le responsable du chantier de Khemisti n'a, toutefois, pas souhaité s'exprimer sur ce conflit qui dure depuis plusieurs semaines, alors que le chantier est toujours à l'arrêt et que la grogne des travailleurs couve. Le groupe Ecorep est composé de trois filiales de construction à savoir celles de Bou Haroun, Khemisti et Beni Saf et quatre autres de réparation situées à Annaba, Skikda, Mostaganem et Ghazaouet, alors que la huitième, celle de Jijel, a été fermée cet été.