Choix n La Caar veut maintenant s'orienter vers l'assurance des grands risques comme celui des chemins de fer, a assuré M. Kassali. Le chef de cabinet du ministère des Finances, qui a eu à intervenir, hier, au début du séminaire international, sur les assurances à l'hôtel Mercure, a estimé qu'un retard est à relever dans ce domaine, même s'il y a eu une «prise de conscience collective». Pour lui, les sommes colossales consenties dans le secteur du rail à l'image d'autres secteurs doivent être accompagnées d'une assurance afin de donner «corps et vie» aux différents projets. Par ailleurs, les participants à cette rencontre internationale ont estimé que les délais de recouvrement des dédommagements liés aux risques sur les chantiers du secteur ferroviaire doivent être définis par la loi. Cette suggestion «de prudence et d'efficacité» a été formulée par des représentants de sociétés travaillant sur des projets de renouvellement du réseau ferroviaire. Echaudés par la lenteur des remboursements en matière d'assurances tous types confondus, les entrepreneurs opérant dans les chantiers ferroviaires à hauts risques cherchent ainsi à se prémunir de ces retards de paiement en vue simplement de rentabiliser et de renouveler les investissements lourds qu'ils engagent. Brahim Kassali, P-DG de la Caar, société d'assurance organisatrice du séminaire, a souligné, de son côté, la nécessité pour les assurances de se redéployer en vue de répondre aux besoins de couverture des risques induits par le gigantesque programme de développement du rail en Algérie sur la période quinquennale 2005 / 2009 et au-delà, pour la somme colossale de quelque 7 milliards de dollars. Les grands secteurs d'activité économique constituent désormais le champ d'intervention des sociétés d'assurances, à l'image des travaux publics, de l'hydraulique et des transports. Les deux premiers secteurs ont déjà fait l'objet de rencontres similaires organisées par la Caar. Ce deuxième séminaire international auquel participent la Société nationale du transport ferroviaire (Sntf) et l'Agence nationale d'études et de suivi des réalisations des infrastructures ferroviaires (Anesrif), a vu aussi une présentation des produits assurance proposés par la Caar tels que le TRC (Tout risque chantiers) et le TRM (tout risque montages). Comme beaucoup de sociétés d'assurances en Algérie, la Caar a vu ces dernières années ses activités se concentrer à hauteur de 40% sur la branche de l'assurance automobile et veut maintenant s'orienter vers l'assurance des grands risques comme celui des chemins de fer, a assuré M. Kassali. Sur un autre volet, le P-DG de cette compagnie a révélé que le chiffre d'affaires de cette entreprise a été évalué à 7,5 milliards de dinars en 2006 et la Caar table pour la fin de cette année sur 8,2 milliards de dinars. Pour ce qui est des assurances contre les catastrophes naturelles, ce responsable ajoutera que ce secteur a généré quelque 300 millions de dinars.