Démarche n Les pouvoirs publics ont décidé d'imposer aux propriétaires des établissements hôteliers un plan d'action qui vise leur restauration. D'abord, le mobilier doit être neuf et solide et les salles de bains doivent être équipées de baignoires, telles sont les exigences du règlement d'hygiène. En outre, les hôtels classés deux et trois étoiles doivent servir le petit-déjeuner à la clientèle. Les prix sont fixés selon les critères de classement d'autant que dans chaque région une inspection de contrôleurs veille à la conformité. Récemment, le ministère du tourisme a signé une convention avec la banque CPA pour octroyer des crédits d'exploitation aux propriétaires d'hôtels retenus pour la mise à niveau. «Cet argent sera destiné aux chefs d'établissements hôteliers pour leur permettre de restaurer les bâtisses et les préparer à un éventuel reclassement», dira l'un des cadres du ministère chargé de l'opération. Il faut savoir que «1 004 hôtels sont concernés par la classification et le reclassement», précisera l'ex-ministre du tourisme dans une déclaration à la presse. Noureddine Moussa avait, d'ailleurs, affirmé qu'«en l'état actuel des choses, beaucoup d'hôtels, voire la majorité d'entre eux, seraient disqualifiés». Sur ce plan, l'autre volet de la mise à niveau consiste en un plan de formation et de recyclage du personnel. Pour les hôtels qui sont retenus pour la restauration, il est exigé de «recruter des employés ayant subi une formation dans une école hôtelière ou de tourisme». En outre, les pouvoirs publics ont donné un délai d'une année «à des hôtels pour mener à bien ces actions». Il y a lieu de préciser qu'au regard des dernières statistiques, l'Algérie ne possède que 67 hôtels trois étoiles, plus de 59 classés deux étoiles et 42 seulement à une étoile. Ces chiffres révèlent un parc hôtelier insuffisamment outillé du fait que la répartition géographique est mal proportionnée. Ainsi, l'Oranie reste la plus pourvue en établissements nouvellement créés que la région de l'Est qui reste en deçà des normes d'implantation. Les raisons s'expliquent, selon des experts en tourisme, par «la faiblesse des investissements dans ce domaine et la faiblesse des flux en haute saison». Les indices fournis par le ministère montrent que «le parc classé de 1 à 5 étoiles est de 200 établissements soit en tout 30 000 lits». Souvent, il s'agit de vieilles bâtisses aménagées en la circonstance comme hôtels de transit pour de rares clients. «On est loin de représenter des hôtels destinés à une clientèle étrangère», constate un des propriétaires d'un hôtel de la capitale. Ce qui rend la promotion touristique plus ou moins vulnérable car «le tourisme dépend des infrastructures et de l'accueil en toutes saisons», selon un des experts en tourisme. Ce que dit la loi