Combine Il y a surtout une histoire compliquée de gros sous, en plus de quelques mystères... La rumeur, qui a chauffé les gorges des habitants de Sidi El-Bachir ces derniers temps, a fini par se confirmer. La nouvelle est tombée tel un couperet. Après les responsables d?EAT et d?EAC qui procèdent au morcellement et à la «cession de leurs parcelles», un comité de quartier de cette localité, située à 5 kilomètres d?Oran, s?est, lui aussi, mis de la partie. Nous apprenons, en effet, que le président de ce comité de quartier s?est converti en agence foncière et effectue la vente de lots à bâtir. Nous croyons ainsi savoir que des personnes, bien placées à Sidi El-Bachir, ont donné l?alerte aux autorités locales par le biais d?avocats à Oran pour juguler les appétits insatiables d?anciennes notabilités en «mal d?espace». D?après des éléments d?informations que nous avons pu obtenir sur place concernant les remous qui secouent la très imposante bourgade de Sidi El-Bachir, il semblerait qu?au départ très peu de pistes s?offraient aux responsables locaux, ce qui a fait dire à l?un d?eux : «On se demande si nous ne sommes pas en présence d?une mafia du foncier organisée, aux longues ramifications.» Ces confirmations, relayées par des citoyens, laissaient entendre que la confection de faux documents ont fait office d?acte de vente. Un citoyen aurait même acheté une parcelle de 50m2 au prix de? 10 000 DA, auprès du président de ce comité de quartier. Le document en question, daté à Sidi El-Bachir le 16 novembre 2000 et signé par le président de quartier Haï El-Wiam, est établi au profit de Z. M. Le document porte également la signature du président et le cachet du comité. D?autres documents de «cession», établis au nom d?autres personnes et circulant sous le manteau, ont été découverts par les services de la gendarmerie de Sidi El-Bachir, apprend-on par ailleurs. L?affaire des lots de terrains ne serait-elle que la partie visible de l?iceberg ou, plus grave encore, une affaire de corruption à grande échelle ? C?est qu?à Sidi El-Bachir, nous explique-t-on, tout se décide à Bir El-Djir, chef-lieu de commune et de daïra. «La confection de faux documents est préétablie et gérée par des personnalités locales au-dessus de tout soupçon. Au sens strict de la loi, il faut reconnaître qu?il s?agit là de procédés illégaux». Que s?est-il donc passé pour que cette nouvelle affaire, après celle des terrains fonciers qui a fait couler beaucoup d?encre à Oran, rebondisse alors que des «personnalités» travaillaient en toute quiétude ces documents pour s?approprier le bien communal ? A travers les péripéties de ce nouveau scandale à Sidi El-Bachir, on découvre qu?à l?origine de cette affaire, il n?y a pas que des mystères il y a aussi et surtout une histoire compliquée de gros sous.