Résumé de la 36e partie n Mohammed veut construire une maison à la campagne, sur la terre de ses ancêtres, ses enfants, eux, veulent une maison en ville. Mais il leur résiste. A quelques jours de là, profitant d'un congé, il décide de se rendre au village pour étudier le terrain. Sa femme Taos et son fils aîné, Tayeb, qui prend également un congé et qui lui sert de chauffeur, l'accompagnent. — Ainsi, dit Tayeb à son père, tu es décidé à construire cette maison ? — Oui, dit Mohammed. Et bien entendu, tu es toujours contre ! — Non, dit Tayeb. Mohammed le regarde, surpris. — Ah bon ? — Oui, après tout, c'est une bonne idée d'avoir un pied au pays ! Cela nous poussera à y retourner plus souvent ! Le visage de Mohammed s'éclaire d'un large sourire. — je suis heureux que tu l'aies compris ! Tu devrais essayer de convaincre tes frères ! — je crois que, eux aussi, finiront par comprendre. C'est pour Mohammed un grand moment de bonheur. Enfin, un de ses fils qui approuve son initiative ! On arrive au village. On se rend chez l'un des frères de Mohammed, Kaci qui, lui, a construit sa maison depuis longtemps et vit à la campagne. — Quel bon vent vous amène ? dit Kaci. — Le vent du pays natal, répond Mohammed. — Vous êtes les bienvenus ! Mais dites-moi, vous allez rester quelques jours ? — Oui, dit Mohammed, mais ce n'est pas pour passer des vacances… — Ah oui ? dit Kaci intrigué. Tu es venu faire quelque chose de spécial ? — Oui, dit Mohammed. Et il explique à son frère son projet. — Ça c'est une bonne idée ! Tu aurais dû t'y mettre depuis longtemps ! — C'est seulement maintenant que je peux financer une construction… — Il n'est jamais trop tard pour bien faire ! Après le déjeuner, Mohammed et Tayeb, accompagnés de Kaci, se rendent sur le terrain où sera érigée la future maison. — C'est un beau terrain ! s'exclame Tayeb. — N'est-ce pas ? dit Mohammed, il est plat comme la paume de la main ! Il n'a pas besoin d'être nivelé ! Kaci hoche la tête. — Il y a un petit problème, cependant… — Quel problème ? dit Mohammed. — Le vieil olivier, planté au milieu du terrain, va certainement gêner… Mohammed sourit. — Ce n'est que cela ? Eh bien, nous allons le couper ! (à suivre...)