Sous d'autres cieux, il ne se passe pas une semaine sans qu'une grande maison spécialisée dans la vente aux enchères fasse une annonce de vente aux enchères d'objets d'art (tableaux célèbres, meubles anciens, inventions anciennes…). Ce n'est pas du tout le cas chez nous où, pour les amateurs d'art, il faut se rendre chez un antiquaire pour acquérir — à un prix très fort — l'objet tant convoité. Un jeune amateur de meubles du XVIIIe siècle rencontré au Ruisseau où il a une petite boutique dans laquelle on trouve de belles choses de très grande valeur historique (des ustensiles turcs et berbères qui remontent aux XVIe, XVIIe et XVIIIe siècles), peine à trouver acheteur. «Beaucoup de personnes ne connaissent pas la valeur de ces objets. Mais je suis certain qu'il y en a qui s'y intéressent, mais ils ne sont pas informés. Si nous, antiquaires, nous formions une association, alors nous pourrions facilement organiser une vente aux enchères avec une campagne de publicité et d'information bien menée et ça sera un bon début de relance pour la culture en Algérie.» Ce dernier sollicite, d'ailleurs, la ministre de la Culture pour qu'elle prenne en charge la vente aux enchères des œuvres d'art dans le cadre de «Alger capitale de la culture arabe».