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Mme Souad Gaïd * à InfoSoir
« Tout animal errant est potentiellement porteur de rage… »
Publié dans Info Soir le 03 - 11 - 2007

InfoSoir : Quels sont les facteurs qui sont à l'origine de la prolifération des animaux errants ?
Mme S. Gaïd : Une urbanisation anarchique, due à l'existence de nombreux quartiers-bidonvilles, où le ramassage bâclé des ordures ménagères, ainsi que l'incivilité de certains citoyens, se fait à la va-vite. A cela vient s'ajouter le problème de moyens qui se posent au niveau de l'établissement Hurbal qui intervient essentiellement au centre d'Alger laissant un peu à l'écart la périphérie. Les villes limitrophes ont, elles aussi, besoin d'être prises en charge en matière de ramassage de chiens et de chats errants qui, eux, ne connaissent pas de frontières.
Peut-on considérer que tout chien ou chat errant est dangereux ?
Une des règles fondamentales qui régissent notre profession est que tout est rage et rien n'est rage. Autrement dit : tout animal errant est dangereux et susceptible d'avoir la rage d'où l'importance du ramassage de ces animaux et des campagnes de désinfection et de dératisation. Toutefois, il est important de signaler que le ramassage et l'abattage de chiens ou chats errants doivent se faire de manière équilibrée et harmonieuse avec la nature.
Il faut rappeler qu'un abattage exagéré de chiens ou chats errants risque de produire un effet contraire aux objectifs tracés pouvant produire un réel déséquilibre pour l'environnement.
Le citoyen a-t-il une responsabilité dans l'amplification de ce phénomène ?
Le citoyen a un très grand rôle à jouer concernant l'hygiène de son cadre de vie. Certaines pratiques à risque se perpétuent, cependant, et mettent sérieusement la vie du citoyen en danger. Ces attitudes sont très présentes dans notre société. C'est devenu une habitude. Les vendeurs de poissons ambulants, notamment, traînent derrière eux une meute de chats attirés par l'odeur. Ils n'hésitent pas à larguer volontairement une ou deux sardines pour s'en débarrasser sans se soucier de l'hygiène et de la préservation de l'environnement. En croyant bien faire, ils mettent, par leur pratique, en péril la vie des clients.
Autre attitude à relever dans ce sillage est celle de certains citoyens qui, par amour des chats particulièrement, les nourrissent tout en les laissant errer. Il est important d'attirer leur intention que l'adoption d'un animal doit se faire en bonne et due forme. Cela suppose une prise en charge en termes d'hygiène, de vaccination, de soins…


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