Comme chacun sait, la consommation de drogue n'est pas seulement le meilleur moyen pour se ruiner matériellement, mais c'est également l'une des principales causes du relâchement des mœurs et de l'avilissement de l'individu. Pour quelques minutes de ce que considèrent les victimes de ce fléau comme un moment de plaisir, le drogué est prêt à tout. Rien n'est plus important que sa dose. «Il y a des gens qui sont arrivés à vendre leurs propres femmes, sœurs ou filles pour une simple cigarette de haschisch. En prison où la drogue est absente, les drogués mangent des cafards pour la matière toxique qu'ils contiennent», nous dit Kamel Tazerouti. Arrivé à ce stade d'avilissement de la personne et d'absence totale d'amour-propre, le toxicomane perd complètement conscience des valeurs sociales et devient par là même son propre bourreau. Car la dépendance à la drogue ne connaît que trois issues : la mort, la prison ou la prostitution.