Le Premier ministre du Koweït, Cheikh Nasser Mohammad al-Ahmad al-Sabah, s'en est pris, hier, samedi, au chef du Parlement l'accusant de s'ingérer dans ses affaires, dans une rare critique publique. «Les différends politiques entre moi-même et le chef du Parlement (Jassem al-Khorafi) datent d'avant le remaniement du gouvernement» le 28 octobre, a dit Cheikh Nasser dans des déclarations reproduites par l'agence officielle Kuna. «Depuis ma désignation pour former le premier cabinet (en 2006), il a tenté de me convaincre d'inclure certains noms dans le gouvernement mais j'ai refusé (...). Il a répété ses tentatives et j'ai toujours mis en avant mes prérogatives constitutionnelles», a-t-il ajouté. Ces critiques surviennent après des déclarations du chef du Parlement qui a fustigé la composition du dernier cabinet affirmant à la télévision Al-Arabiya n'avoir «pas été consulté sur le remaniement» alors qu'il l'était dans le passé. «J'ai été informé de la liste après la formation du cabinet.» Cheikh Nasser, un neveu du chef de l'Etat Sabah al-Ahmad al-Sabah, a répliqué qu'il n'était pas «tenu, de par la Constitution,»d'informer le chef du Parlement avant de former son cabinet. Il a accusé M. Khorafi de chercher à «influencer les décisions du cabinet» et «d'outrepasser ses prérogatives».