Invitée à ouvrir les Journées internationales de génétique, hier, à l'Institut Pasteur, Souad Bendjaballah, ministre déléguée, chargée de la Recherche scientifique, a rassuré les participants qui sont des chercheurs algériens établis au Canada et en France, que le programme national de recherche a pris en charge le volet du génétique, et ce, dans le programme qui a été élaboré sur dix ans. A cet effet, elle a affirmé que sur cette période de 10 ans, il est question de créer quatre pôles de biologie moléculaire à travers le territoire national pour booster la recherche. Le but étant de relancer la recherche cytogénétique, soutiendra-t-elle, et de bien comprendre les phénomènes génétiques au niveau de la cellule.Concernant la recherche en Algérie, les généticiens, présents à la rencontre, ont affirmé que toutes les disciplines médicales ne peuvent avancer sans la génétique. Certes, la technique basée sur l'ADN et les nouvelles technologies de thérapie est mise en œuvre en Algérie, «mais le caryotype ainsi que le séquençage de l'ADN ne sont pas effectués en Algérie», dira le professeur Messaouda Lebiod, spécialiste en génétique. Dans ce registre, et pour pallier ce déficit, la ministre a révélé que dans le programme national de la recherche, est prévu le lancement de 15 centres de diagnostic. Il est également question de former une centaine de praticiens chercheurs en immunologie. «L'enjeu est de passer à une étape qualitative de recherche pour assurer des soins de qualité aux malades pour des coûts moindres», a-t-elle soutenu. A noter, par ailleurs, que durant les deux journées de rencontre, il est prévu plusieurs présentations portant sur la «Génétique des pathologies humaines», à l'instar de celle intitulée «Systèmes multi -agent simulant le comportement dynamique de populations cellulaires en pathologies cancéreuses» et celle concernant «La stratégie de détection d'anomalies chromosomiques dans les leucémies» qui se tient cet après-midi même.