Contacts Les entreprises publiques ne sont pas les seules à ouvrir des négociations avec les employés puisque le secteur privé suit l?exemple. Le vice-président de la Confédération générale des entreprises algériennes (Cgea), Sid Ali Abdelaoui, a souligné que des contacts ont déjà lieu avec l?Ugta pour étudier les modalités de révision des conventions de branche. Il faut savoir que ce syndicat du patronat est le seul à avoir paraphé avec l?Ugta des conventions de branche et il compte bien maintenir cette méthode de travail avec les employés. Notre interlocuteur souligne que les négociations avec le syndicat n?ont pas encore pris une allure appréciable à cause du ramadan. Toutefois, les deux parties envisagent d?imprimer prochainement un rythme plus soutenu à leurs négociations. Des échéances fixes ne sont pas encore retenues, mais les contacts ne sont pas rompus d?autant plus que la tripartite a institué le principe des groupes de travail mixtes entre les employeurs et les employés, ce qui les oblige à tenir des rencontres périodiques. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien, Mohamed Saïd Naït Abdelaziz, souligne, quant à lui, que son organisation compte appliquer les décisions de hausse du salaire minimum dès janvier prochain sans même passer par des négociations. Par ces déclarations, le secteur privé dissipe les doutes sur sa participation aux négociations avec les travailleurs. Les représentants de ces derniers n?ont pas encore présenté leurs doléances, mais il n?est pas exclu qu?ils demandent en premier lieu l?alignement du salaire national minimum garanti sur le niveau décidé par la tripartite qui est de 10 000 DA. Le patronat ne voit pas d?un mauvais ?il cette décision, car elle est susceptible de donner un coup de fouet au pouvoir d?achat des travailleurs. Néanmoins, les patrons voudraient faire comprendre au gouvernement que rien n?est acquis sans contrepartie et demandent en leur faveur une baisse des impôts et charges, notamment les versements au titre de cotisations sociales. Ainsi, le patronat ne compte pas limiter la problématique des négociations aux salaires, mais il souhaite que l?ensemble de la structure économique et sociale soit proposé au débat, selon Naït Abdelaziz. Ce dernier ajoute qu?il est en pourparlers avec l?Ugta pour tenter de créer des cellules de syndicat dans les entreprises employant environ 30 travailleurs pour mieux négocier l?ensemble des conditions de travail. De nombreux patrons se targuent de proposer des salaires alléchants, notamment aux cadres afin d?éloigner les soupçons de précarité des conditions de travail. Pour preuve, on n?hésite pas à citer le cas des banques et des assurances qui connaissent un transfert important des travailleurs du secteur public vers le privé. Rien que dans les assurances, il y a 700 travailleurs qui ont opté pour les compagnies privées ou qui se sont installés à leur compte.