Salaire L?augmentation du Snmg à 10 000 DA va coûter 40 milliards de dinars au Trésor public, selon le Chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia. La décision de la tripartite, tenue jeudi et vendredi derniers, va certes soulager quelque peu les petites bourses et se répercuter sur les petites pensions de retraite, mais l?Etat devra débourser des sommes importantes pour y faire face. Ahmed Ouyahia a évacué toutes les inquiétudes sur la disponibilité de ce montant en disant qu?il est déjà prévu dans le projet de la loi de finances pour 2004. Dans ses déclarations à la presse à l?issue de la réunion, il a souligné cependant qu?une chute des prix du pétrole pourrait remettre en cause l?aisance financière de l?Algérie et mettre à mal le Trésor public qui ne pourra plus supporter ces augmentations. Dans une brève déclaration, le secrétaire général de l?Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, a lui aussi exprimé sa satisfaction du fait que la tripartite a pris en compte ses revendications. Bien sûr, le syndicat aurait souhaité obtenir davantage de concessions, mais le Chef du gouvernement et le chef de l?Etat, qui était tenu au courant de l?évolution des négociations, ont argué que les salaires avaient déjà connu précédemment des augmentations substantielles et que le Trésor ne pourra pas supporter des niveaux de hausse du Snmg plus importants. Le syndicat et le patronat ont obtenu d?autres assurances formelles de la part du Chef du gouvernement de se pencher sur l?ensemble des questions soulevées lors de la tripartite, mais sans fixer de calendrier pour leur mise en ?uvre. Le gouvernement n?a plus que six mois pour réaliser toutes ses promesses, ce qui est loin d?être suffisant. Les partenaires ont pris le parti de constituer des groupes de travail pour continuer à étudier les dossiers et proposer des mesures concrètes. C?est le cas de l?Agence nationale pour l?emploi et de l?Observatoire de l?économie nationale ou encore de la mise à niveau des entreprises. Sur ce dernier point, le vice-président de la Confédération générale des opérateurs économiques algériens, Sid Ali Abdelaoui, a dit qu?il s?agit d?un travail de tous les jours qui nécessite une remise en cause constante. Idem pour la question de l?investissement dans le secteur public considérée par Ahcène Benyounès, président de l?Union nationale des entrepreneurs publics, comme une affaire qui nécessite beaucoup de temps, car il faut renverser la tendance existant actuellement dans le secteur.