Qu'on aime ou qu'on n'aime pas, il y a toujours des gens qui aiment. Voilà comment on ose résumer le ton et le franc-parler de l'émission et de son journaliste-vedette Sofiane Dani de la Radio El-Bahdja dont l'émission «La 3e mi-temps », diffusée tous les vendredis soir entre 20h et 22h, vient de faire les frais d'une suspension autant ridicule que scandaleuse. Le Tout-Alger en parle, sauf les hypocrites, les revanchards et les larbins de service qui roulent, chacun pour son maître protecteur. Sofiane Dani, qui animait déjà l'émission «Saraha Raha» sur la télé algérienne, avait payé cher ses impertinences et ses provocations, malgré l'intitulé de l'émission et l'esprit qu'on voulait lui donner. De retour dans son jardin de la Radio El-Bahdja, Dani a été rappelé à «l'ordre» samedi dernier par ses supérieurs pour mettre au frigo son émission, alors que la veille elle recevait un plateau d'invités parmi lesquels le président de la JS Kabylie Moh-Chérif Hannachi, et les consultants habituels Nour Benzekri et Nacer Bouiche (Hadj Adnane étant en voyage en France pour un match avec les anciennes gloires). Rien de grave n'a été dit lors de ce numéro de «La 3e mi-temps» qui puisse présager une telle décision, puisqu'on a débattu des affaires du football, y compris ses bonnes et sales péripéties, sans tabous. Malheureusement, la nouvelle a fini par faire le tour d'El-Bahdja, au sens propre (la ville) et figuré (la radio) sur les raisons de cette « mesure punitive » qui ne dit pas son nom : c'est le président d'un club algérois (dont tout le monde devine et connaît le nom) qui est derrière la prise de cette décision après avoir dressé un tableau noir sur le journaliste Dani auprès de son ami le directeur de la radio El-Bahdja. Cela s'est déroulé jeudi dernier, lors de la cérémonie de commémoration du 53e anniversaire du 1er Novembre où les deux hommes se sont rencontrés et que le dirigeant a su et pu monter le premier responsable de cette radio locale contre notre confrère. Cet acte, qui n'est pas isolé, est la énième atteinte à l'intégrité de la profession et au métier de journaliste en Algérie qui, après les autres rubriques, c'est au tour des sportifs de subir le diktat des véritables destructeurs du sport en général et du football en particulier. En tous les cas, «fermer la gueule» à un journaliste, n'est pas une fierté pour ceux qui la pratiquent, ni la solution au désastre sportif que nous vivons depuis plusieurs décennies. Et arrêtons-nous là, sinon …..