Rencontre n Les ministères de la Jeunesse et de l'Emploi ont passé en revue la problématique de l'emploi et les mécanismes de lutte contre le chômage. «Les politiques nationales n'ont pas toujours été à la hauteur des attentes de nos jeunes», a révélé le chef de l'Etat, lors de la rencontre gouvernement-walis. En regroupant pas moins de 500 jeunes, issus du mouvement associatif et organisations estudiantines, venus notamment d'Alger, de Boumerdès, de Tipaza et de Tizi Ouzou, le pouvoir a voulu donner un signal fort en direction de cette frange de la population. Placée sous le thème «La jeunesse et l'emploi», la rencontre de Boumerdès a permis aux jeunes d'exposer leurs doléances dans la perspective de leurs prises en charge. Le rendez-vous d'hier, qui, selon Djiar et Louh, emboîtera le pas à d'autres rencontres à l'ouest, à l'est et au sud du pays, s'est articulé autour de plusieurs volets. Il s'agit du partenariat pouvoir public-associations de jeunesse, les maux sociaux, les problèmes de la formation professionnelle, de l'apprentissage et l'accès au TIC, et enfin le rôle des associations de jeunes dans l'élaboration du programme et le fonctionnement des établissements de jeunesse. Pour Tayeb Louh, la nécessité de faire associer (notamment via leurs suggestions) les jeunes dans la nouvelle politique de promotion de l'emploi est des plus judicieuses, car, explique-t-il, la majorité des chômeurs a moins de 30 ans. En indiquant que le problème du chômage nécessite un programme qui s'étale sur au moins 5 ans, le ministre de l'Emploi, a pointé un doigt accusateur vers les banques concernant l'opération de financement de microprojets. Celle-ci a engendré un retard dans la réalisation de certaines microentreprises, qui a, par ricochet, laissé les jeunes chômeurs dans le statu quo. «On doit prendre en considération l'urgence de financement par les banques avec le nouveau contexte économique», a-t-il ajouté à propos de la réforme du système bancaire. Abondant dans le même sens, le ministre de la Jeunesse et des Sports a fait savoir que la nouvelle approche que Bouteflika veut mettre en œuvre nécessite une synergie indispensable, d'autant que, précise M. Djiar, la société algérienne est «dans un contexte de mutation profonde et d'après crise, et cela exige la mobilisation de l'ensemble des énergies». «Il faut libérer les initiatives d'une part et communiquer, recueillir de nouvelles idées d'autre part, pour sortir de la crise», a-t-il relevé. Ce que veulent les jeunes…. l Remarquables et remarquées ont été les interventions des jeunes venus exposer leurs problèmes et proposer au gouvernement les solutions envisageables. De la révision des présalaires octroyés aux jeunes employés dans le cadre du dispositif CPE, à leur généralisation au profit des détenteurs de diplômes de techniciens, en passant par le relèvement de la prime de la femme au foyer, les intervenants ont émis le vœu de voir ce genre de rencontre se généraliser. La mise en place de commissions communales et celles de wilayas consacrées aux préoccupations des jeunes ont été les autres propositions formulées par d'autres représentants d'associations. Ne restant pas là, ils ont également mis en avant l'exigence de la réalisation de structures publiques sportives, culturelles et de détente et l'intensification de la création d'emplois durables et provisoires.