Le thème "La Jeunesse et l'emploi" était la problématique centrale abordée hier dans la 1re rencontre régionale de la jeunesse des wilayas du centre tenue hier à l'Institut national des hydrocarbures de Boumerdès avec la participation de 500 représentants d'associations des jeunes venus des 10 wilayas de centre, sous la présidence de M. Tayeb Louh, ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, et de M. Hachemi Djiar, ministre de la Jeunesse et des Sports. Une manifestation qui s'inscrit dans le cadre de l'application des recommandations faites par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika lors de la rencontre gouvernement-walis afin d'élaborer une nouvelle politique d'emploi avec la participation des premiers concernés qui sont les jeunes. Quatre thèmes ont été abordés lors de cette rencontre, notamment la lutte contre le chômage, le rôle des associations des jeunes dans l'élaboration et le fonctionnement des établissements de jeunes, les problèmes de la formation professionnelle, l'apprentissage et les maux sociaux, notamment la violence dans les stades. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Hachemi Djiar, qui a présidé cette rencontre, a rappelé que le défi de la jeunesse est la priorité pour le gouvernement, et que cette rencontre doit être un forum de propositions pour définir les priorités et les objectifs pour une meilleure prise en charge des différentes préoccupations des jeunes. Pour sa part le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Sécurité sociale a souligné dans son discours qu'il est urgent d'avoir une nouvelle vision sur la jeunesse et d'avoir un dialogue permanent entre les jeunes et les autorités publiques, pour plus d'efficacité dans la lutte contre le chômage et l'élaboration de la nouvelle politique de l'emploi, redynamiser les dispositifs de la création d'emploi. Ajoutant que le jeune ne doit plus être un téléspectateur mais il faut prendre son avenir en main. Le mouvement associatif, qui a pris part à cette première rencontre a évoqué les différentes revendications des jeunes, notamment, sociales, économiques et loisirs. Mais le problème du chômage reste le plus important avec l'apparition des phénomènes des harraga et des kamikazes d'une manière inquiétante. Concernant ces revendications, il s'agit en priorité de relever les salaires payés dans le cadre des contrats pré-emploi au seuil du Smig, du prolongement de la durée de ses contrats à plus de 2 ans, allégement des mesures administratives en ce qui concerne l'obtention des micros-crédits et l'élimination des documents non nécessaires au dossier, faciliter l'obtention des locaux pour permettre aux jeunes de réaliser leurs projets d'entreprises et instruire les banques pour faciliter l'obtention des crédits pour les projets acceptés par les services de l'emploi et étudier la possibilité de réduire les intérêts bancaires. Les jeunes ont également réclamé la révision du régime de l'emploi en ce qui concerne les mesures appliquées aux jeunes qui demandent le travail pour la première fois, en soulignant qu'il y a des conditions difficiles au niveau des services de la Fonction publique. En outre, la prime de chômage a été parmi les points relevés dans les consultations entre les jeunes et les autorités publiques en proposant une prime de chômage à 5 000 dinars. A noter que plusieurs rencontres sont prévues dans les différentes régions du pays afin de renforcer les consultations avec les jeunes. A rappeler que dans le cadre de cette problématique de chômage différentes dispositions ont été prises par décret portant sur l'encouragement de l'emploi en allégeant de 20 à 36% les charges sociales pour les employeurs qui permettra, selon M. Tayeb Louh, l'emploi de 250 000 jeunes par an après l'application de ce décret qui vient d'être adopté par le conseil du gouvernement en attendant l'élaboration de la nouvelle politique de l'emploi.