Quatre chefs tribaux, alliés de l'armée américaine, ont été tués hier dans un attentat-suicide dans la province de Diyala, au nord-est de Bagdad, a affirmé la police locale. Un kamikaze a déclenché la veste d'explosifs qu'il portait sur lui dans la maison du cheikh Fayez Lafta près de la ville de Khalis, a fait savoir un responsable militaire. L'explosion a tué quatre chefs tribaux, tous alliés des Américains, a précisé l'officier. Toutes les victimes étaient membres du «Conseil du réveil de Diyala», qui regroupe des chefs tribaux ayant rejoint l'armée américaine dans sa lutte contre Al-Qaîda. «Cheikh Fayez Lafta a été tué dans une explosion à l'intérieur de sa maison, près de Khalis, une province située près de la ville de Baqouba (60 km au nord-est de Bagdad)», explique-t-il. Selon l'armée américaine, deux autres civils irakiens ont été tués et un troisième a été blessé dans l'attentat. «Membre de la tribu des Obeïdi, cheikh Fayez Lafta était l'un des leaders influents qui œuvrait en faveur de la réconciliation et du retour à la sécurité dans la province de Diyala», a ajouté la même source. La province de Diyala, bastion des insurgés sunnites et de la branche irakienne du réseau Al-Qaîda, est l'une des plus dangereuses du pays Des milices chiites sont également actives dans la province.