Résumé de la 15e partie n Malika apprend à sa mère sa décision d'épouser Mustapha. Mais elle est gênée par le fait d'avoir de l'affection pour le jeune homme.- Il est sorti depuis une semaine. Ils vont se revoir pour la première fois aujourd'hui. Il lui a fixé rendez-vous à la sortie de l'hôpital, à midi. Programme : restaurant, puis promenade en amoureux ! Elle s'étonne de le voir arriver à bord d'une voiture. — Je croyais que tu serais à jamais guéri des voitures ! Il rit. — La conduite fait partie de ma vie ! — Tu sais ce qui t'est arrivé ! — Ce n'était pas ma faute ! — Les chauffards disent toujours que ce n'est pas leur faute ! — Allez, monte, arrête de me faire la morale ! Elle monte à ses côtés. Elle le regarde : il est d'une beauté éblouissante : ses grands yeux marron la dévorent d'amour, ses lèvres frémissent en lui parlant… Et il est d'une grande élégance, avec son smoking et son nœud papillon, sur une chemise d'une blancheur éclatante ! — Tu es beau ! ne peut-elle s'empêcher de lui dire. — Et toi aussi, dit-il. — Non, je ne me suis pas arrangée, je ne suis même pas allée chez la coiffeuse ! Il lui prend la main. — Je t'aime comme ça ! Ils démarrent. — Où allons-nous ? — Je connais un petit restaurant sur la côte Ouest… on y mange bien, et surtout, on a la paix, on pourra discuter tranquillement ! Discuter… elle se dit qu'il est temps d'aborder certaines questions, voire de parler avec lui du passé… — Il est peut-être temps, dit-elle, que nos parents se rencontrent ! — Les miens sont d'accord pour venir demander ta main ! — Moi, je n'en ai parlé qu'à maman ! — Il faut en parler aussi à ton père et à tes frères ! Au fait combien de frères as-tu ? — Trois… Ils sont tous mariés et ont chacun leur toit ! — Leur avis doit compter ! Malika rit. — Tu sais nous sommes une famille moderne. Le seul avis qui compte est le mien ! Je suis adulte, je sais défendre mes intérêts ! — Tu as raison, mais la famille doit compter ! — Je ne dis pas le contraire…Tout doit compter ! la famille, les origines, le passé… Il hoche la tête, en signe d'acquiescement. (à suivre...)