Résumé de la 4e partie n Les quatre frères rentrent au bercail. Après trois jours de fête en leur honneur, le père, en présence de la mère, les interroge sur leur voyage initiatique... Quant à Abdessalam, à la question de son père : «Es-tu vraiment un bon tailleur ?», il se contenta de répondre : «Je casse en deux un galet et je le recouds sans trace de couture ! — C'est aussi ce que nous verrons demain. La famille partit prendre son repos nocturne et le lendemain les quatre fils formèrent cercle autour du père. Le premier interrogé fut Ahmed : «A quoi ai-je pensé en te parlant hier ? — A votre perruche couvant ses douze œufs, mon père. Qu'y a-t-il à l'intérieur de ces douze œufs ? — Douze poussins prêts à éclore, mon père.» Le père se tournant alors vers Saïd dit : «Si tu es un bon voleur, je te demande d'aller cueillir ces œufs dans le nid sans réveiller la perruche.» Saïd sortit de sa tabatière une pincée de bendj soporifique, la jeta légèrement sur la perruche qui dodelina de la tête et s'endormit, tandis qu'il soulevait délicatement les douze œufs et les plaçait sur une table proche. Le père demanda alors à l'archer de prendre son arc et de tirer sur ces œufs de telle manière que les douze coquilles d'un seul coup de flèche soient ouvertes sans que les poussins se trouvent blessés. Omar mit les œufs parfaitement alignés sur deux files bien parallèles de six œufs chacune, avec un espace médian d'un centimètre entre les deux files. Puis il visa entre les deux lignes de telle manière que sa flèche fendit horizontalement les six coquilles à droite et les six coquilles à gauche par le milieu. Les douze poussins ainsi libérés en sortirent bien vivants. Le père conclut en s'adressant à Abdessalam : «Mon fils, nous allons voir si tu es capable de recoudre ces vingt-quatre demi-coquilles pour reconstituer les douze œufs.» Ce que, grâce à son aiguille, Abdessalam fit sans difficulté. Saïd eut la mission de les replacer sous la perruche sans la faire envoler. Ce fut fait à l'aide d'une pincée de bendj comme la première fois. Le père tremblait de fierté et d'émotion devant la compétence et l'habileté de ses enfants. Il se dit alors que pareilles connaissances seraient bien utiles au Roi afin de l'aider dans les recherches qu'il avait ordonnées à travers tout le pays pour tenter de retrouver sa fille. Il se rendit donc chez Son Souverain dont il fit renaître l'espérance. Le Roi donna une fête de trois jours pour accueillir tous les hommes du royaume qui accepteraient de s'engager à poursuivre les ravisseurs de la jeune princesse. Les quatre fils de Si Chattar se présentèrent donc au Roi à l'issue de ces trois journées. Le Roi dit à Ahmed : «Quelle est ta profession ? — Astronome, Sire. Qu'as-tu vu dans les étoiles, touchant ma chère fille ? Elle a été enlevée par un 'afrit, Sire. — Où l'a-t-il amenée ? — Dans une île lointaine, hélas !» (à suivre...)