Résumé de la 5e partie n Si Chattar teste chacun de ses fils et confirme qu'ils maîtrisent parfaitement leur art. De ce fait il les informe que la fille du roi a été enlevée et qu'ils pourraient mettre à profit leur savoir pour la retrouver. C'est bien ce que le Roi craignait. Il appela alors le quatrième fils, Abdessalam, le couseur : «Quelle est ta profession ? — Tailleur-couseur, Sire ! — Sais-tu coudre des voiles ? — Pour vous servir, Sire ! — Cours armer un bateau à voiles...» En quelques heures, Abdessalam et son aiguille enchantée eurent équipé un joli voilier. Les quatre fils sautèrent à bord et prirent le large. Ils voyagèrent longtemps, longtemps. Combien de fois le soleil se leva-t-il à l'Orient et se coucha-t-il au Ponant sur leur frêle esquif entouré d'eau à l'infini ? Dieu seul le sait ! «Nous mettons notre sort dans tes mains», dirent les jeunes gens à Ahmed qui guidait le voilier avec les étoiles. Enfin, un jour, après avoir consulté le ciel, l'astronome conclut que l'île devait être proche. Effectivement, on apercevait un liséré de terre à l'horizon. Et bientôt, les rives se précisèrent. Le voilier put choisir une crique abritée pour s'amarrer et débarquer les quatre jeunes gens. Ils étaient précisément descendus à l'entrée de la grotte du château de la mer où le 'afrit avait enfermé la princesse. Les jeunes gens franchirent l'entrée et ne tardèrent pas à découvrir la fille du Roi. Heureusement le 'afrit était parti en courses dans l'île. Mais grande était la frayeur de la jeune fille qui craignait le retour inopiné et la colère du terrible 'afrit. «A toi de jouer !», dirent ses trois frères à Omar le voleur. Celui-ci disposa sa petite équipe tant pour faire le guet que pour couvrir la route se rendant à l'embarcation. Il enleva ainsi rapidement la princesse sans incident et le voilier prit le large. A son retour, le 'afrit, fou de colère, devint tout noir. Il s'empara d'un énorme bloc de rocher sur la grève et s'envola, chargé de ce bloc, à la recherche du voilier corsaire. Mais les jeunes gens avaient prestement dérivé loin de l'île. A leur poursuite, la rage au cœur de s'être vu ravir une fille dont il était très amoureux, le 'afrit battit longtemps l'air de ses ailes sombres et crochues. Soudain, il aperçut le navire. Il poussa un grand cri. A ce cri, la terre sursauta, les vents tourbillonnèrent, la mer en furie se souleva entraînant dans ses vagues géantes le frêle voilier où la fille du Roi était en pleurs. (à suivre...)